Le secrétaire général du Courant démocratique, Mohamed Abbou, n’arrive pas à piffer le ministre de l’Education, Neji Jalloul. Et il le fait savoir.
Il faut dire que Mohamed Abbou a la fâcheuse manie de ne piffer personne et il n’a que des mots durs pour les uns et les autres. Il n’est satisfait ni du rendement d’Ennahdha, ni de celui de Nidaa Tounes, anciens adversaires devenus alliés au sein de la coalition gouvernementale. Il pense que le parti islamiste s’est montré vorace et n’a aucune volonté de mettre en place un véritable programme de réformes ou de lutte contre la corruption.
Quant à Nidaa Tounes, il ne fait pas mieux à ses yeux et il le supporte d’ailleurs beaucoup moins. S’il se contente de critiquer Nidaa et ne va pas jusqu’à porter plainte contre lui, c’est, dit-il, parce qu’il ne veut pas porter atteinte à l’Etat et encore moins perturber le processus démocratique en cours dans le pays. Très touchant…
Evaluant le rendement de certains ministres, l’ancien secrétaire général du Congrès pour la république (CpR) a déclaré que Neji Jalloul, ministre de l’Education, le membre le plus populaire du gouvernement Habib Essid selon la plupart des sondages, n’aurait pas dû avoir le portefeuille de l’Education, «car lui-même manque d’éducation», a-t-il souligné.
S’il n’arrive pas encore à figurer dans le top 5 des personnalités les plus populaires en Tunisie, Mohamed Abbou peut postuler pour le titre de champion des petites phrases assassines. Et dans cette course, il n’a qu’un seul concurrent sérieux: son épouse, la députée Samia Abbou.
Z. A.
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