Dubaï et les Emirats optent pour l’énergie solaire pour préparer l’après-pétrole.
Le coût de l’énergie solaire est désormais plus bas que celui de l’énergie fossile, mais la Tunisie tarde à suivre cette tendance lourde du marché mondial.
Par Mohamed Cheikhalifa *
Le prix de l’électricité des centrales solaires photovoltaïques à grande échelle a crevé le plancher lors du dernier appel d’offre aux lancé par les Emirats Arabes Unies pour la construction clé en main d’une centrale de capacité de 800 MW crête PV ! En effet, le prix enregistré est moins de 30 $/MWh, jamais réalisé à ce jour, faisant baisser le coût kWh à 2,99 $ soit, au cours d’aujourd’hui, l’équivalent de 60 de nos millimes !
Le record a été établi par l’offre d’un consortium comprenant le développeur d’énergie renouvelable d’Abou Dabi, Masdar, le développeur espagnol FRV, qui a été acquis par Abdul Latif Jameel (ALJ) d’Arabie Saoudite en 2015, et qui a construit deux fermes solaires à grande échelle en Australie – une de 20 MW et une de 56 MW.
L’offre de 2.99c/kWh (non subventionné) bat toutes les options disponibles en combustibles fossiles à Dubaï, et étonnamment, elle est à la moitié du coût d’une vente aux enchères similaire réalisé il y a un an, quand l’enchère gagnante de 5.84c / kWh a été remporté par ACWA Power d’Arabie Saoudite qui a stupéfié l’industrie à l’époque!
Entre-temps, cependant, le coût de l’énergie solaire a continué à plonger, avec les affaires conclues au Chili, au Pérou et plus récemment au Mexique, où le géant italien Enel a récemment soumissionné un prix de 3.6c/kWh. Aux Etats-Unis, les offres solaires plongent désormais régulièrement en dessous 3c/kWh, bien que ceux-ci comprennent une incitation fiscale de 30% et d’autres subventions.
L’offre a d’énormes implications pour l’industrie de l’énergie au Moyen-Orient, Amérique du Nord, et dans le monde, avec l’énergie éolienne qui a brisé également les 3 cent de $/kWh dans une vente aux enchères d’énergie éolienne au Maroc plus tôt cette année.
L’Arabie Saoudite a récemment annoncé son intention de construire plus de 9.5 GW de capacité d’énergie renouvelable car elle prépare son économie pour l’après pétrole. Dubaï aussi investit massivement dans l’énergie solaire, et cherche à diversifier ses sources d’énergie loin du pétrole et de gaz.
L’offre concernait une vente aux enchères pour 800MW de capacité pour le parc solaire Sheikh Maktoum de 800 MW, qui pourrait devenir la plus grande centrale solaire du monde, ainsi que la moins chère.
Le prix à Dubaï est favorisée par de faibles coûts salariaux et de la finance pas cher, mais le fait que l’énergie solaire a diminué de moitié en seulement 12 mois indique une tendance plus lourde. Masdar est soutenue et détenue par le fonds souverain d’Abu Dhabi, qui peut accéder à des financements à des taux qu’aucune banque commerciale ne peut égaler sauf celle de Shanghai formée par les BRICS !
La deuxième offre la plus basse est venu du fabricant et développeur chinois JinkoSolar à 3.69c/kWh, tandis que ACWA Power and First Solar sont venus à 3.96c/kWh.
L’offre vient au milieu d’une réévaluation généralisée de l’énergie solaire, confirmant qu’elle formera la base des systèmes d’énergie du monde, peut-être dans une décennie ou moins, en raison de ses coûts plongeants.
Les résultats de cette l’offre démontrent sans équivoque que l’énergie solaire peut maintenant battre régulièrement celle produite par les centrales électriques à combustibles fossiles sur le coût, même à 10$ le baril, le pétrole peut ne pas correspondre au prix de l’énergie solaire.
Malheureusement ce n’est pas le cas en Tunisie où la Société tunisienne d’électricité et gaz (Steg) continue – sous l’œil bienveillant des autorités de tutelle non tutélaire du tout – de nous gaver – à l’indigestion – d’énergie fossile coûtant la peau des fesses à ses abonnés et ne leur laissant aucun choix viable, monopole oblige !!
* Macro-économiste.
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