Najib Dziri, membre de la Coordination nationale des gilets rouges en Tunisie, a appelé ses compatriotes à exprimer leur mécontentement de la situation économique et sociale dans le pays et du mauvais bilan du gouvernement en manifestant à la place de la Kasbah, à Tunis, devant le siège du gouvernement.
Par Emna Ben Abdallah
Lors d’un point de presse tenu aujourd’hui, vendredi 14 décembre 2018, au siège de l’Association nationale des jeunes journalistes (ANJT), à Tunis, l’activiste politique et chroniqueur de Nessma TV a indiqué que son mouvement a 22 revendications d’ordres économique et sociale, notamment la baisse des tarifs de gaz et d’électricité, la suppression de la hausse du prix du carburant, l’augmentation des taxes pour les grandes surfaces et le changement du système politique actuel pour qu’il devienne présidentiel.
«On dit tout le temps que des gilets jaunes et rouges ont été saisis par la police dans différents quartiers de Tunis. Or, c’est tout à fait faux! Il y a juste des T-Shirt qui sont vendus à 17 dinars tunisiens chez Hamadi Abid», a indiqué Najib Dziri, en justifiant le lancement du mouvement des gilets rouges par «la situation sociale et économique catastrophique» dans le pays.
Borhen Bsaies (au centre), à sa sortie de prison, accueilli par sa famille et ses amis, dont Najib Dziri (à droite).
Najib Dziri a, par ailleurs, indiqué que les gilets rouges seront pacifiques, assurant qu’aucun acte de vandalisme n’aura lieu comme ce fut le cas récemment dans différentes villes françaises, lors des manifestations des gilets jaunes. Près de 53 coordinations locales des gilets rouges et 9 régionales ont été mises en place, notamment à Sfax, Gafsa, Sidi Bouzid, Ariana et Siliana, a-t-il assuré, en ajoutant que la date du sit-in de la Kasbah 3 sera annoncée ultérieurement.
«Ceux qui ont pillé la Tunisie doivent tout rendre! Et s’ils refusent, nous les obligerons à le faire dans le cadre de nos mouvements de protestation!», a-t-il lancé, en prenant une posture de grand révolutionnaire devant l’Eternel.
Najib Dziri en campagne avec Nabil Karoui.
Le général Dziri, qui est en train de mobiliser ses troupes, est connu pour être proche de certains dirigeants de Nidaa Tounes, notamment Ridha Belhaj (coordinateur général) et Borhen Bsaies (chargé des affaires politiques). Il est aussi (simple coïncidence sans doute) chroniqueur par intermittence à Nessma TV et larbin du patron de cette chaîne, un évadé fiscal doublé d’un pyromane nommé Nabil Karoui.
Tout n’est-il pas clair,maintenant, surtout quand l’une des principales revendications du mouvement est la ré-instauration d’un régime présidentiel ? N’est-ce pas ce que demande aussi, depuis le début de son mandat, le président de la république Béji Caïd Essebsi ?
La manœuvre est, comme on dit, cousue de fil blanc…
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