L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) a annoncé ce soir, mercredi 9 octobre 2019, l’annulation des résultats de la liste du parti islamiste radical Errahma, à Ben Arous, présidée par Saïd Jaziri.
Cet imam, patron de la radio Coran, diffusant illégalement, ne siégera donc pas à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), à moins qu’il fasse recours et que celui-ci soit accepté par le tribunal administratif (TA).
Rappelons qu’en 1991, Saïd Jaziri, alors en fuite à l’étranger, a été condamné par contumace à 3 ans de prison ferme pour distribution de tracts appelant au jihad et pour son appartenance au parti islamiste Ennahdha (qui était considéré, à l’époque, comme organisation terroriste)
Trois années plus tard, il a été condamné en France à 18 mois de prison pour coups et blessures volontaires sur un fonctionnaire.
En 2014, il est expulsé du Canada, où il était imam et rentre en Tunisie pour créer illégalement Radio Coran, avant de fonder son parti radical Errahma. L’origine de sa fortune reste mystérieuse, ainsi que les appuis dont il bénéficie au sein de la direction du parti Ennahdha, au pouvoir, qui a empêché jusque-là l’application de la décision de fermeture de sa radio prise par la Haute autorité indépendante de la communication audio-visuelle (Haica).
Souriez, vous êtes dans la république bananière de Tunisie, le paradis rêvé des hors-la-loi…
Y. N.
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