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Education: La technologie mobile au service de la fraude aux examens

A l’occasion de la rentrée scolaire et universitaire, l’auteur fait partager ici des données recueillies dans le cadre d’une enquête sur les usages du téléphone portable et des dispositifs numériques dans les pratiques frauduleuses de bon nombre d’élèves et d’étudiants.

Par Mohamed Sadok Lejri*

L’enquête(1), qui en fait est une étude de cas, est focalisée sur les pratiques frauduleuses de bon nombre d’élèves et d’étudiants qui recourent à la technologie, en l’occurrence celle du téléphone portable et de l’oreillette (Bluetooth…), durant les examens. Les lecteurs vont se rendre compte que le côté amusant des données qui apparaissent ci-dessous n’a d’égal que les préoccupations que suscite la triche; car, sous nos cieux, cette dernière avance à pas de géant parmi les élèves et les étudiants. Ces manœuvres frauduleuses qui reposent sur la technologie font peser, au demeurant, une menace sur l’avenir de notre système éducatif et de notre université.

Une aptitude pour la fraude

Certaines découvertes technologiques, à l’instar du téléphone portable, peuvent provoquer des changements au niveau du comportement de certains élèves et étudiants. Le téléphone portable, et a fortiori le Smartphone, fait intervenir des éléments qui créent de nouvelles manières de se comporter en classe et lors des examens.

Nombre d’élèves et étudiants, aujourd’hui, en Tunisie, affrontent les examens en se servant de leur portable. Dans ce cas, bien évidemment, l’esprit n’est plus exclusivement orienté vers le travail et l’effort intellectuel.

Le téléphone portable a développé, chez certains élèves et étudiants tunisiens, une aptitude pour la fraude. Bon nombre d’entre eux essayent, désormais, d’affronter les examens avec un maximum de connaissances introduits dans l’appareil. Le recours à la technologie dans les collèges, les lycées et les universités, a développé un phénomène aux conséquences fâcheuses: la fraude lors des examens au moyen de la technologie mobile.

Aujourd’hui, des progrès techniques considérables ont été accomplis en matière de communication. Et la téléphonie mobile évolue sans cesse.

Le nombre de celles qui dissimulent une oreillette sous leur voile islamique est non négligeable.

Elèves et étudiants essayent d’en tirer profit. D’après plusieurs élèves et enseignants interrogés, le téléphone portable est en train de banaliser la fraude dans certains établissements. Les professeurs qui pensent, en conséquence, que l’école et l’université tunisiennes sont atteints désormais d’un mal persistant sont devenus légion. De nos jours, bon nombre d’étudiants, et a fortiori d’élèves, affrontent les examens en mettant les diverses fonctions de leur téléphone mobile à leur disposition.

L’usage du téléphone portable dans les examens s’est avéré être un procédé efficace auprès des élèves et des étudiants fraudeurs. Cette «merveille technologique», en l’occurrence le téléphone portable, suscite désormais les soupçons des professeurs et des surveillants. Ces derniers sont instruits à présent du déroulement de certaines pratiques et des méthodes utilisées par les élèves et les étudiants pour tricher lors des examens. En effet, les enseignants sont constamment mis au fait de subterfuges de toutes sortes.

Bien entendu, élèves et étudiants fraudeurs n’ont pas de profil qui leur est propre. On ne peut les cerner à partir d’un ensemble de traits qui les caractérisent. On ne peut préciser les particularités propres aux fraudeurs, lesquels ne sont pas forcément de mauvais élèves par surcroît. Les propos que j’ai recueillis auprès d’élèves qui reçoivent un enseignement de qualité au lycée pilote Habib Bourguiba, un établissement sis au centre-ville de Tunis qui regroupe des élèves triés sur le volet et considérés comme ce qu’il y a de meilleur en Tunisie, abondent dans ce sens. Leurs témoignages sont unanimes: il existe pas mal de tricheurs au lycée pilote du centre-ville de la capitale tunisienne.

En outre, les élèves et les étudiants qui avouent frauder régulièrement lors des examens, en se servant de leur appareil mobile, sont issus de différentes couches sociales. Ils sont fils/filles de médecins, juges, universitaires, enseignants du secondaire, comme ils peuvent être également fils/fille d’artisans, petits fonctionnaires, garçons de café…

Une oreillette sous le voile islamique

Pour d’autres, la piété ne suggère pas forcément l’honnêteté pendant les examens. L’attachement de certains élèves et étudiants (à l’instar de celles qui sont voilées) à Dieu et à la religion ne font pas d’eux des candidats qui observent scrupuleusement les principes de l’honnêteté. En effet, le voile ne fait pas de celles qui le portent des candidates de haute probité. De nombreux lycéens et étudiants affirment que le nombre de celles qui dissimulent une oreillette sous leur voile islamique est non négligeable. Le port du hijab procurerait même certains avantages: c’est une des façons les plus commodes de soustraire téléphone portable et Kit «mains libres» à la vue de celui qui surveille.

Selon les témoignages que j’ai recueillis de certains élèves et étudiants, les fraudes commises lors des examens, en ayant recours au téléphone portable, est loin d’être un phénomène particulier. Les témoins eux-mêmes reconnaissent l’ampleur du phénomène. Ils pensent que ces pratiques frauduleuses ont pris des proportions considérables, voire inquiétantes. Pas mal d’élèves et d’étudiantes voilées, censées manifester des qualités morales et adopter une conduite vertueuse, abusent de la confiance et du respect que leur accordent leurs enseignants en trichant aux examens à l’aide de leur téléphone mobile.

L’habillement islamique, qui pour d’aucuns est synonyme de piété et de ferveur religieuse, offre aux fraudeuses certaines commodités qui facilitent l’usage du téléphone mobile et la dissimulation de l’oreillette lors des examens. Cet habit «pudique», qui pour le commun des Tunisiens dénote la vertu, rend plus aisées les pratiques frauduleuses. Il permet aux fraudeuses qui le portent d’être «armées» technologiquement pendant les examens.
Tous les témoignages que j’ai recueillis (d’élèves et étudiants) confirment que la tentation de la triche ne touche pas seulement les étudiantes voilées. Loin s’en faut ! En effet, depuis l’avènement de l’ère du téléphone portable, et avec toutes les innovations et améliorations notables qui ont suivi, la fraude a pris beaucoup d’ampleur dans les universités et à plus forte raison dans les établissements scolaires.

Les élèves voilées ne fraudent pas toutes, mais beaucoup d’entre elles recourent aux kit mains libres pour se faire aider par un tiers.

Les témoignages que j’ai recueillis soulignent le caractère évident de l’étendue de ces pratiques frauduleuses. L’innovation dans la téléphonie mobile n’échappe pas à la curiosité des jeunes fraudeurs. Ils s’informent, régulièrement, sur les techniques et les appareils les plus récents susceptibles de leur donner un coup de main le jour de l’examen et sur leur commercialisation en Tunisie. Ces jeunes ont une bonne maîtrise technique de toute cette technologie et sont tentés d’en faire un usage abusif.

La maîtrise technique des enseignants et de l’équipe éducative comporte, quant à elle, des lacunes. Ils se trouvent dans un état d’infériorité au niveau technique par voie de conséquence. D’ailleurs, lors d’une discussion avec des enseignants, je me suis rendu compte qu’ils étaient plutôt enclins à reconnaître dans leurs propres défaillances techniques les raisons de leurs déboires. Et cela traduit pour eux une réalité amère.

Dans cet article, je ne m’adonnerai pas aux considérations qui répondent aux exigences des sciences sociales. L’objectif est de faire connaître certains subterfuges employés de nos jours par de nombreux élèves et étudiants tunisiens lors des examens. Il est vrai toutefois que celles qui portent le voile, et ce sont les témoignages qui le rapportent, disposent de plus de commodités pour se livrer à ce genre de pratiques; soit pour frauder durant les examens en usant de leur téléphone portable et ses accessoires (oreillette…). Il n’en demeure pas moins que les pratiques frauduleuses concernent, par-dessus tout, un très grand nombre d’étudiants et d’élèves, selon les témoignages. Ces pratiques sont largement répandues parmi ces jeunes, et ce sans exclusive. Ainsi, je me suis gardé de focaliser l’attention sur les candidates voilées.

Modus operandi

Les ruses employées par les élèves et les étudiants se sont avérée être une source inépuisable de subterfuges. Voici un florilège des moyens frauduleux mis en œuvre par nombre d’élèves et d’étudiants pour enfreindre les règles, et ce, en se servant, durant les épreuves surveillées, de leur téléphone mobile et ses accessoires (notamment l’oreillette)…

Le fraudeur/fraudeuse récite ses leçons tout en enregistrant sa propre voix sur son téléphone. Il/elle tâche de bien articuler et de prononcer distinctement. Le portable est relié à un écouteur qui lui permettra, le jour de l’examen, d’écouter sa propre voix récitant ses leçons. Le fraudeur peut enregistrer le son de sa voix sur l’application du téléphone qui lui permet de réaliser cela. Les élèves s’ingénient à rendre l’écoute de l’enregistrement la plus commode possible. Ils pourront, de la sorte, le jour de l’examen, interrompre ou arrêter la lecture, avancer rapidement et rembobiner, comme bon leur semble. Outre le fait que chaque mot doit être bien prononcé, certains élèves répètent souvent plusieurs fois les passages les plus importants ou les plus ardus.

Le fraudeur recoure, le plus souvent, aux applications de base qui lui permettront d’enregistrer sa propre voix (mémo vocal…) qu’il/elle s’appliquera à entendre pendant l’épreuve à l’aide d’une oreillette (d’un kit mains libres par exemple). Nombre de téléphones mobiles sont pourvus d’une application qui permet un enregistrement sonore de bonne qualité. Ce programme conserve minutieusement l’enregistrement vocal.

L’utilisateur/utilisatrice peut aussi transférer son enregistrement sonore depuis son ordinateur jusqu’à la carte mémoire de son téléphone portable. Pour cela, le fraudeur enregistre sa voix sur son ordinateur au moyen d’un logiciel (enregistrement vocal, karaoké…) et puis transfère cet enregistrement vocal sur son téléphone portable grâce à un câble USB ou Bluetooth.

Le fraudeur peut recopier ses leçons sur son téléphone en effectuant une reproduction exacte de celles-ci, et ce, grâce à des applications comme «brouillons», «notes» ou «bloc-notes». Si l’application dispose d’une haute capacité de stockage, elle pourra reproduire, dans ce cas, le contenu de plusieurs pages. On recopie les leçons au moyen du service «messagerie».

Le fraudeur peut photographier ses leçons que son mobile affichera page par page. Les photos sont généralement de très bonne qualité. Si les caractères ne sont pas facilement perceptibles, il pourra toujours effectuer un agrandissement en zoomant sur la partie qui suscite son intérêt. Pour prendre des photos de bonne qualité, pour que les captures photographiques soient bien affichées, le portable doit intégrer un appareil photo numérique doté d’une bonne résolution, c’est-à-dire à partir de 5 mégapixel.

Le fraudeur peut recevoir des réponses en photos grâce aux enregistrements des copies effectués par le camarade de classe qui fournit les réponses ou par une «deuxième main», un intermédiaire (un autre camarade de classe qui a reçu les photos avant lui). Car le message reçu sous forme d’image, de texte ou d’enregistrement vocal, peut être transféré d’un candidat à l’autre.

Le fraudeur peut également bénéficier de la complicité d’une personne (camarade ou autre) qui se trouve en dehors de la salle d’examen. Dans ce cas, selon les fraudeurs, le complice ne doit pas être à des lieues de celui qui passe l’épreuve. En effet, la proximité facilite le contact.

Le fraudeur qui fait appel à une personne externe au groupe constitué par les camarades de classe se pourvoit d’une carte téléphonique de dix ou vingt dinars. Il crédite son téléphone d’une somme d’argent qui lui permettra de communiquer avec son complice sans avoir à se soucier d’une éventuelle coupure. D’autres préfèrent profiter des avantages que leur offre(nt) leur(s) opérateur(s) téléphonique(s) en mettant ces offres à contribution, telles que Carta Klem (qui propose une tarification intéressante et 50% de bonus sur toutes les recharges de 5 dinars et plus), Amigos (heures de communication gratuites et tarification intéressante)…

Le fraudeur peut également communiquer avec la personne qui se trouve à l’extérieur de la salle d’examen à travers Skype. Le solde du compte Skype doit être positif pour que le candidat puisse communiquer via Skype. Ce dernier doit disposer de quelques unités, en Giga-octet de préférence, pour que la communication ait lieu. Le fraudeur peut recourir à une autre application similaire à Skype: l’application Viber. Dans ce cas, le fraudeur et son complice doivent tous deux être munis d’un iPhone.

Lors du déroulement de l’examen, le fraudeur, via Facebook, peut communiquer avec un camarade de classe, qui comme lui passe l’épreuve, comme il peut aussi être en communication avec une personne qui se trouve en dehors de la classe, voire carrément en dehors de l’établissement.

Les ruses employées par les élèves et les étudiants se sont avérée être une source inépuisable de subterfuges.

Donc, le tricheur peut accéder au moyen de son téléphone à internet – et plus précisément à Facebook – pour frauder lors d’un examen. Dans ce cas, il suffit d’avoir un compte et d’avoir un ou plusieurs camarades de classe comme «amis» sur le réseau social Facebook. Ce type de communication entre plusieurs élèves ou étudiants d’une même classe leur permet d’échanger les bonnes réponses via Facebook. Ainsi, les messages électroniques se substituent aux petits bouts de papier que se jetaient élèves et étudiants les uns aux autres tout en tâchant d’échapper à la vigilance de l’enseignant ou de celui qui surveillait le bon déroulement de l’examen.

Les bons éléments peuvent recopier les bonnes réponses et les envoyer à l’ensemble de la classe, ou à ceux qui sont en possession d’un mobile pouvant accéder à internet du moins, et ce, à travers des comptes Facebook interconnectés.

Les bons éléments peuvent également envoyer les bonnes réponses sous forme de sms. Ils peuvent aussi prendre des photos de leurs copies et les envoyer à leurs camarades de classe.

Selon les élèves interrogés, on peut accéder, au moyen d’un téléphone muni du réseau «Edge», au site «0.facebook.com», et ce en utilisant le navigateur internet du téléphone. «0.facebook.com» affiche les écrits (commentaires et messages) et les noms des vidéos.

Pour accéder aux autres flux numériques (vidéos et images), il faut payer une petite somme supplémentaire; soit la modique somme de deux dinars par mois environ. L’utilisateur du mobile peut aussi contractualiser un forfait auprès de son opérateur téléphonique.

Muni d’un Smartphone, comme on vient de le voir, le fraudeur peut accéder à son compte Facebook et donc au moteur de recherche Google. Certains élèves recourent aux dictionnaires disponibles sur Google : dictionnaires bilingues ou de traduction. Ils recourent également aux calculatrices disponibles sur Google pour déterminer les valeurs des fonctions trigonométriques (cosinus, sinus, tangente…)

Le fraudeur qui utilise une oreillette filaire appliquera étroitement le fil contre son corps, le long du bras, en l’élongeant discrètement de la taille jusqu’à l’oreille. Beaucoup de garçons se coiffent d’un bonnet pour mieux dissimuler l’oreillette et se tiennent la tête avec leur main tout en tâchant de bien appuyer la paume de la main contre l’oreille afin de donner l’impression de réfléchir. Les candidates voilées, quant à elles, auront moins de difficultés à soustraire l’oreillette à la vue de celui qui surveille.

Il existe de toutes petites oreillettes qui présentent une ressemblance avec l’aimant. Ces oreillettes ne sont pas filaires et sont quasiment «invisibles» à l’œil nu. Le voile, les cheveux longs et les couvre-chefs ne peuvent que les dissimuler davantage. Ces oreillettes sont mises en état de marche au moyen d’une pièce (une sorte de batterie) portée le plus souvent autour du cou, au niveau de la poitrine, et qui fonctionne à l’aide d’une pile. Cette pièce est reliée par un câble (un connecteur USB) au téléphone portable.

Certains fraudeurs utilisent aussi des oreillettes dotées d’un fil transparent produit à base de silicone qui colle à la peau. Ce qui rend ce fil plus approprié à l’usage frauduleux que veulent en faire certains élèves et étudiants.

L’iPhone peut rendre service lorsqu’on étudie la notion de fonction. En mathématiques, la fonction est une relation qui à chaque élément de son ensemble de départ associe au plus une image. Donc, avec un iPhone, par exemple, il suffit d’entrer toutes les données relatives à une fonction pour que l’appareil la représente graphiquement.

Le téléphone portable peut aussi convertir de différentes unités de mesure, soit de donner à chaque unité son équivalent dans une autre unité de mesure. Plusieurs modèles de téléphones mobiles possèdent également des convertisseurs (longueur, poids, volume, surface, température, devise…)

Enfin, actuellement, lors des examens, dans certains établissements scolaires, des professeurs se pourvoient désormais d’un appareil qui perturbe fortement les réseaux téléphoniques. De la sorte, les téléphones des candidats ne captent plus de réseau, car l’établissement en question et une partie de la zone environnante ne sont plus couverts par les réseaux de téléphonie mobile. D’autres professeurs se pourvoient maintenant d’un appareil propre à détecter les portables qui ne sont pas éteints.

Enseignements

Une question revient en permanence chez pas mal de professeurs: comment se débarrasser de ces pratiques frauduleuses? Face à ces innovations techniques galopantes, certains enseignants pensent aujourd’hui qu’ils sont dépourvus d’instruments de contrôle appropriés. Ils se sentent dans l’incapacité d’agir quelquefois ; car, aux stratagèmes technologiques, il faut répondre par la technologie. Certains se donnent l’illusion de contrôler convenablement la régularité du déroulement des examens, d’autres y arrivent effectivement. Et l’assistance technique leur est souvent d’un grand recours.

Selon plusieurs témoignages, d’élèves, d’étudiants et de professeurs, les candidates voilées qui s’adonnent à la fraude lors des examens sont légion. La question de la fraude pratiquée par les candidates voilées est régulièrement évoquée, mais demeure assez sensible à vrai dire. Dans un pays où les gens se veulent être le plus possible en conformité avec l’esprit de leur religion, le port du voile et de la tenue islamique ne doit pas être associé à la malhonnêteté et aux ruses de toutes sortes.

Théoriquement, une fille voilée doit s’imposer tous les efforts nécessaires pour répondre aux exigences morales de sa religion. Et présenter celle-ci en public comme coupable d’un acte répréhensible n’est pas du tout évident.

En outre, certaines fraudeuses tentent de renverser la situation à leur profit en dramatisant et en politisant toute sanction prononcée contre elles. Et, de l’aveu d’un professeur, des situations pareilles ont même développé une certaine pusillanimité chez bon nombre d’enseignants, surtout à l’université.

Enseignants, élèves et étudiants sont unanimes : la triche est en train de se banaliser dans les milieux universitaire et scolaire (particulièrement dans les lycées). En réponse à cela, il va falloir faire preuve de plus d’intransigeance envers les fraudeurs et se munir du nécessaire en matière d’équipement technique. Mais la seconde initiative entraînerait des dépenses considérables paraît-il !…

* Chercheur et éternel z’étudiant.

Note :
1- Cet article a été rédigé à partir de données recueillies dans le cadre d’un projet de recherche. En effet, en 2012/2013, le médialab de Sciences Po Paris, le Centre d’études européennes de Sciences-Po Paris et l’école d’ingénieurs Télécom Paris Tech se sont associés pour mener une étude internationale sur les identités numériques portables et les usages du téléphone mobile. J’y ai participé en tant que superviseur.

 

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