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Mehdi Ben Gharbia: «Le gouvernement Essid est abandonné à son sort»

Mehdi-Ben-GharbiaMehdi Ben Gharbia déplore le manque d’appui des partis vainqueurs des élections au gouvernement Habib Essid, laissé seul dans la tempête des revendications sociales.

Le député de Bizerte, élu sur une liste de l’Alliance démocratique, qui parlait, lundi 1er juin 2015, dans la matinale ‘‘5/10’’ de Mosaïque FM, a appelé le chef du gouvernement Habib Essid à dire la vérité aux Tunisiens sur la situation réelle du pays. «S’il ne bénéficie pas de l’appui nécessaire de la part des partis ayant remporté les dernières législatives, il devrait démissionner», a-t-il dit. «Ces partis essaient de l’utiliser comme un para-choc afin d’arriver aux prochaines élections avec les moindres dégâts, sans pour autant lui garantir l’appui politique dont il a besoin», a-t-il ajouté.

Selon M. Ben Gharbia, «personne n’a le droit de faire des reproches au gouvernement Essid, qui s’est retrouvé seul, isolé et sans un bouclier politique pour l’aider à faire face aux crises ayant éclaté dans de nombreux secteurs».

«Les Tunisiens ont élu 4 partis (Nidaa Tounes, Ennahdha, Union patriotique libre et Afek Tounes, Ndlr) et n’ont pas choisi Habib Essid pour diriger le gouvernement. Aussi ces partis doivent-ils assumer leurs responsabilités et ne pas faire assumer au chef du gouvernement toutes leurs erreurs», a encore expliqué M. Ben Gharbia, qui a rappelé le manque de soutien accordé au ministre de l’Education, Néji Djelloul, durant la grève des enseignants du secondaire. La multiplication des grèves et des revendications salariales, au cours des dernières semaines, et qui ont touché de nombreux secteurs, est la conséquence du manque de solidarité des partis politiques de la majorité avec le gouvernement lors du conflit ayant opposé le ministère de l’Education aux enseignants du secondaire, a estimé M. Ben Gharbia.

Tout en soulignant que la situation économique est très difficile dans le pays, le député de Bizerte a déploré le comportement de certains salariés «qui continuent d’exiger des augmentations salariales qui n’améliorent pas leur pouvoir d’achat, mais alimentent l’inflation et aggravent l’endettement du pays, obligé à aller chercher les fonds à l’extérieur pour alimenter les caisses de l’Etat.»

Imed Bahri

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