Le dirigent du Front populaire Zied Lakhdar a rejeté tout possibilité de discussion directe entre le Front et le parti islamiste Ennahdha.
En réponse à l’appel au dialogue lancé par le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi au Front populaire et à son porte-parole Hamma Hammami, Zied Lakhdar a précisé, dans un entretien avec Mosaïque FM, lundi 8 juin 2015: «Le Front pourra s’assoir à la table des discussions avec toutes les parties dans le cadre d’un dialogue général, mais un dialogue bilatéral entre le Front et Ennahdha n’est pas possible». Car, a-t-il expliqué, «le Front ne discutera jamais directement avec Ennahdha tant que la vérité sur les assassinats de nos dirigeants, survenus pendant qu’Ennahdha était au gouvernement, ne sera pas révélée».
Zied Lakhdar fait ici allusion à l’assassinat de Chokri Belaid (6 février 2013) et Mohamed Brahmi (25 juillet 2013), dont le Front fait assumer la responsabilité politique au parti islamiste qui, par son laxisme et sa complaisance – pour ne pas dire son alliance avec – les groupes extrémistes religieux, a laissé prospérer les groupes terroristes en Tunisie.
I. B.
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