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Tunisie: Une barrière de sécurité de 220 kms à la frontière libyenne

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La barrière de sécurité, qui sera dressée à la frontière en la Tunisie et la Libye, sera augmentée de 40 kms pour atteindre une distance de 220 kms.

C’est ce qu’a annoncé, samedi, le ministre de la Défense Farhat Horchani, en visite au Sud du pays pour inspecter le tronçon du projet situé à Ben Guerdane.

La ligne de cette barrière de sécurité partira du poste-frontalier de Ras Jedir pour atteindre Dhehiba, dans une première étape, puis Borj El-Khadra, à l’extrême sud du pays, dans une deuxième étape. L’objectif : «sécuriser la totalité des frontières tunisiennes» avec la Libye, a indiqué M. Horchani, qui était accompagné des ministres de l’Agriculture, de l’Equipement et de l’Industrie.

La barrière de sécurité consiste en un ensemble de tranchées de 2 mètres de profondeur, d’obstacles constitués de sacs de sable et de postes de contrôle tout au long de la frontière tuniso-libyenne, tout en préservant la propriété privée et en se rapprochant le plus possible de la ligne des frontières.

Une ligne de 10 kms de barrières est d’ores et déjà réalisée par le ministère de la Défense, en coordination avec ceux de l’Equipement, chargé des aspects d’ingénierie, et de l’Industrie.

Les délais de réalisation du projet ont été écourtés afin que celui-ci soit fin prêt avant la fin de 2015. Neuf promoteurs privés y participent pour accélérer le rythme des travaux.

«Ce projet permettra de réduire la contrebande de marchandises et d’armes qui prospère dans cette région profitant des caractéristiques du terrain» (plat et sans obstacles naturels), a expliqué M. Horchani. Il a ajouté que ce projet contribuera à sécuriser les frontières et à protéger, ainsi, la Tunisie de la contrebande et, de son corollaire, le terrorisme.

La barrière de sécurité ne remplace pas la zone tampon délimitée par un cadre juridique et décidée par le président de la république, a expliqué le ministre. «Ce sont des ouvrages qui resteront en ces lieux y compris après la levée de la zone tampon», a-t-il précisé.

De son côté, le ministre de l’agriculture Saad Seddik a expliqué que son département coordonne avec la Défense pour aménager des pistes et des passages entre les barrières pour faciliter l’accès des troupeaux aux pâturages qui s’étendent entre Ben Guerdane et la région de Dhehiba passant par la région d’El-Ouaara. Il répondait ainsi à certains dirigeants de l’opposition, dont Imed Daïmi, secrétaire général du Congrès pour la république (CpR), qui a exprimé son hostilité à ce projet. Il va porter atteinte aux intérêts des éleveurs de la région, a-t-il argumenté.

M. Daïmi – l’ami des extrémistes religieux – aurait, bien sûr, souhaité que la frontière tunisienne avec la Libye reste poreuse, laisse passer les jihadistes et prospérer toutes les formes de trafics, notamment celui des armes. A chacun son agenda…

I. B. (avec Tap).

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