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Nidaa : Après les femmes, Marzouk rassemble les jeunes du parti

marzouk hammamet

Nidaa Tounes est désormais «en état de mort clinique», a estimé vendredi Mohsen Marzouk, le secrétaire général démissionnaire.

Après sa rencontre avec les femmes de Nidaa, dimanche 13 décembre, Mohsen Marzouk s’est adressé, hier à Hammamet, aux jeunes du parti. «Il va falloir s’engager dans une nouvelle voie, celle d’une refondation dans le cadre d’un nouveau Nidaa», a-t-il lancé, sans préciser s’il est question de fonder un nouveau parti. 

La rencontre, qui a débuté hier se poursuit jusqu’à dimanche sous le thème : «Quelle jeunesse voulons-nous pour la Tunisie?».

Les deux prochains jours seront consacrés à l’examen des moyens d’édifier un projet démocratique, national et moderne, autour des militants restés attachés à leur parti, a indiqué Marzouk dans une déclaration de presse en marge de la rencontre.

L’ex-secrétaire général de Nidaa Tounes a évoqué «la possibilité de s’ouvrir aux forces nationales qui ont refusé, auparavant, d’adhérer à Nidaa Tounes, et de s’organiser en structures qui soient représentatives des régions, des femmes et des jeunes».

Les femmes, les jeunes et les régions sont les vraies bases du processus de modernisation du pays et de toutes les grandes réformes à engager, a soutenu Marzouk, faisant remarquer que ce sont, également, les bases sur lesquelles devrait se faire le renouveau de Nidaa Tounes.

Il a, par ailleurs, affirmé que sa démission est «effective» et qu’il «ne voit pas de solutions à la crise de Nidaa», d’autant, dit-t-il, que le parti est désormais fondé sur des structures «imposées» après la dissolution des instances légitimes.

Mohsen Marzouk a, également, estimé que la proposition du groupe des 13 joue en faveur du mouvement Ennahdha, car cela fera régner «le statu quo» au sein de Nidaa Tounes pendant 7 à 8 mois de manière à faire perdre au parti sa capacité de vrai adversaire du mouvement islamiste.

Cette rencontre intervient, d’autre part, après l’acceptation, jeudi, par l’Instance constitutive du parti, des propositions de la commission des 13, favorables au clan de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président de la république Béji Caïd Essebsi. Elle intervient également après la quasi-dissolution de toutes les structures pour déléguer à la commission des 13 toutes les prérogatives de préparer le congrès constitutif prévue en janvier.

Caïd Essebsi junior, qui joue aux héritiers légaux, est, rappelons-le, le chef de file d’un putsch pour reprendre en main les structures du parti.

A. B. M. (avec Tap)

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