Comme l’on s’y attendait, Hafedh Caïd Essebsi est le nouveau number one de Nidaa Tounes. Ce que ni Bourguiba ni Ben Ali n’ont osé faire, « Si Béji » l’a fait!
Les travaux du congrès de Nidaa Tounès viennent d’être clôturés avec l’annonce par Rafaâ Ben Achour, président du congrès, de la liste des membres du nouveau secrétariat général du parti.
En tête de liste, on retrouve (divine surprise!) Hafedh Caïd Essebsi, en tant que secrétaire national, chargé de la direction exécutive. Il est, en d’autres termes, le chef suprême.
Treize autres secrétaires nationaux ont été désignés. Il s’agit de :
– Selma Elloumi Rekik : chargée de la trésorerie;
– Boujemâa Remili : chargé de la coordination avec les partis et le gouvernement;
– Abdelaziz Kotti: porte-parole du parti;
– Raouf Khammassi : chargé des Tunisiens à l’étranger;
– Ridha Belhaj : secrétaire national;
– Khemaïes Ksila : chargé des affaires politiques;
– Sofien Toubel : chargé des structures;
– Ahmed Zaglaoui : chargé de la formation;
– Kacem Makhlouf : chargé des jeunes;
– Nasser Chouikh : chargé de l’organisation et de la logistique;
– Mohamed Souf : chargé des affaires sociales;
– Faouzi Elloumi : chargé des relations avec l’ARP;
– Ons Hattab : chargée des affaires de la femme.
En jetant un premier regard sur cette liste, on constate, sans grande surprise, que Hafedh Caïd Essebsi est devenu le grand patron de Nidaa Tounès, en occupant le poste de directeur exécutif et en plaçant tous ses proches au sein du secrétariat général, tout en mettant à l’écart, au moins, trois barons du parti, en l’occurrence, Mohamed Ennaceur, Lazhar Karoui Chebbi et Taïeb Baccouche.
Quand on évite les élections, et qu’on procède par désignation, dans un congrès dit consensuel où tout est décidé d’avance, les premiers de la classe s’imposent presque d’eux-mêmes. On ne pouvait tomber plus bas dans le déni de la démocratie…
N. H.
Donnez votre avis