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Evasion fiscale : Slim Riahi prend la défense des avocats

Slim Riahi

Slim Riahi, homme d’affaires et président de l’UPL, défend la cause des avocats, qui ne veulent pas payer leur impôt. Et accuse les grandes entreprises  d’évasion fiscale. 

Dans un post publié vendredi sur sa page Facebook, Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL), se fait l’avocat des avocats, qui rejettent les mesures les concernant dans le projet de loi de finances 2017, actuellement en discussion à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), et qui visent à réaliser l’équité fiscale, les professions libérales bénéficiant, jusqu’ici, de privilèges fiscaux exorbitants devenus indéfendables.

M. Riahi a estimé qu’en proposant ces mesures, l’Etat commet l’erreur de classer le métier d’avocat dans la case des professions commerciales (sic!).

Pour appuyer cette idée pour le moins saugrenue, les avocats n’étant pas des bienfaiteurs de l’humanité et gagnant leur vie comme tous les autres, parfois même mieux que beaucoup de contribuables, Slim Riahi a cru devoir expliquer que les recettes fiscales que l’Etat espère collecter auprès des avocats, «n’atteingent pas le montant de l’évasion fiscale d’une ou deux sociétés». Aussi vaut-il mieux pour le gouvernement de «se tourner vers les grandes entreprises qui ne payent pas leurs impôts et éviter ainsi d’entrer en conflit avec ce corps de métier qui a besoin d’une révision voire d’une réforme de ses structures, à commencer par l’enseignement  universitaire», écrit Slim Riahi, dans ce qui ressemble à une démonstration par l’absurde.

Selon M. Riahi, homme d’affaires de son état, appelle donc le chef du gouvernement Youssef Chahed à mener le vrai de combat contre l’évasion fiscale en s’attaquant aux grandes sociétés, ce qui lui permettra de combler le trou du budget de l’Etat 2017, estimé aujourd’hui à 2,3 milliards de dinars.

A M. Chahed, qui ignore (le bougre!) le prestige et la notoriété de l’avocat, M. Riahi écrit, sans ciller. «Il ne faut pas oublier que Béji Caïd Essebsi est avocat comme le furent Salah Ben Youssef, Fathi Zouheir, Habib Bourguiba et Hédi Nouira, le grand réformateur de l’économie».

Quelqu’un a-t-il compris quelque chose? Qu’il l’explique alors à ceux qui, comme l’auteure de ces lignes, n’ont rien compris à ce raisonnement biscornu de M. Riahi qui a perdu une autre occasion de se taire.

Z. A. 

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