L’université tunisienne souffre de nombreuses carences à l’origine de la baisse générale du niveau de l’enseignement et a besoin d’une réforme à la fois structurelle et profonde.
Le Centre de l’islam et la démocratie a organisé, samedi 18 mars 2017, à Tunis, un colloque sur «la réforme de l’enseignement supérieur en Tunisie», qui a été l’occasion pour diagnostiquer la situation de ce secteur, de s’arrêter sur ses lacunes et ses faiblesses et d’identifier les remèdes à y apporter.
Les professeurs universitaires et les experts présents ont mis l’accent sur la crise profonde dont souffre l’enseignement supérieur, résultat des politiques aléatoires qui ont conduit à la dégringolade du niveau général des études par rapport aux autres pays.
Les participants ont, en outre, mis en exergue la crise structurelle du système de l’enseignement supérieur liée à l’absence d’une approche critique permettant de renouveler les programmes et la pédagogie et d’une bonne gouvernance qui accorde à l’université un minimum d’indépendance, condition nécessaire pour son rayonnement dans son environnement.
Les participants ont présenté, par ailleurs, quelques suggestions pour aider l’université tunisienne à retrouver son lustre d’antan et à jouer pleinement son rôle dans une conjoncture où le pays a besoin de l’apport de ses universitaires pour réaliser les ambitions nationales.
Ils ont appelé, dans ce cadre, à une réforme structurelle du secteur en harmonie avec le modèle de développement adopté en Tunisie sur la base d’un examen objectif de la situation actuelle de l’université et avec la participation de toutes les parties concernées, notamment les investisseurs privés et les chefs d’entreprises appelés à intervenir dans le soutien de la recherche scientifique.
La question de l’adéquation entre les cursus enseignés et les besoins de l’économie nationale a également été évoquée afin de mieux répondre aux besoins des entreprises tunisiennes, qui ne trouvent pas souvent les profils recherchés dans le marché de l’emploi, et d’améliorer l’employabilité des jeunes diplômés, qui constituent plus de 40% du stock des demandeurs d’emploi.
A. K.
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