Le dernier sondage Emrhod, réalisé en janvier 2018, pour le compte de Dar Assabah, traduit la baisse de popularité des leaders politiques tunisiens, tous sans exception.
A la question «si les élections présidentielles seraient pour demain, pour qui voteriez-vous?», 12,2% des sondés citent le chef du gouvernement Youssef Chahed en première place (contre 12,8% en novembre 2017, soit une baisse de 0,6 point).
Le président Béji Caïd Essebsi vient certes en seconde position, crédité de 6,2% d’intentions de vote (contre 8,1% en novembre 2017, soit une perte de 1,9 point en 2 mois).
Tous les autres leaders sont également en perte de vitesse, notamment Moncef Marzouki, l’ancien président de la république par intérim et leader du parti Harak, classé en 3e position, mais tombé de 7,7% à 5,6% d’intentions e vote (-2,1 durant la même période).
L’écrivain et journaliste Safi Saïd, classé 4e, est passé quant à lui, de 5,8% à 4,2% (-1,6). IL est suivi en 5e position par Samia Abbou crédité d’un score de 4,1% contre 5% en novembre dernier (-0,9%), puis par Mohamed Abbou, 6e, qui recueille 3,1 des intentions de vote en janvier 2018, contre 4,1 en novembre 2017 (-1%).
La popularité de Hamma Hammami, porte-parole du Front populaire, est, elle aussi, en baisse. Classé 7e, il a perdu 1 point en 2 mois, passant de 3,5% à 2,5%, ainsi que celle Rached Ghannouchi, président du parti islamiste Ennahdha, en 8e position, qui est passé de 2,3% à 1,4% d’intentions de vote (-0,9%) et Néji Jalloul, ex-ministre de l’Education, 9e, passé de 1,3% à 3,1% (-1,8%).
Le top 10 est fermé par Slim Riahi, président de l’Union patriotique libre (UPL), dont il vient de démissionner, qui garde son score de 1%.
Quant à Mohsen Marzouk, secrétaire général de Machrou Tounes, l’éternel mal-aimé des sondages, il se classe 11e avec 1% d’intentions de vote, contre 1,2% il y a deux moins (-0,2%).
Ces résultats traduisent, s’il en est encore besoin, un effritement de la popularité des leaders politiques tunisiens auxquels les électeurs accordent de moins en moins de confiance. Ces derniers, qui brillent davantage par leurs interminables guéguerres pour le pouvoir que par leurs capacités de proposer des solutions viables aux problèmes du pays, sont de moins en moins crédibles aux yeux de leurs électeurs.
I. B.
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