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Le dessinateur algérien Salim Zerrouki à l’espace Cinevog au Kram

La bande dessinée humoristique ‘‘Comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur’’ de l’auteur illustrateur algérien Salim Zerrouki vient d’être publiée en co-édition par Lalla Hadria Editions, en Tunisie, et Encre de Nuit, en France.

Une séance de lancement, présentation, dédicace et exposition de la BD et des oeuvres de Salim Zerrouki aura lieu vendredi 13 avril, à partir de 18 heures, au centre culturel Cinevog, au Kram, banlieue nord de Tunis.
Installé à Tunis, Salim Zerrouki fait paraître cette première bande dessinée où il se moque crûment des travers des sociétés maghrébines.

«Nous, les arabes, on pense éternellement être victimes d’un complot manigancé par l’Occident pour nous anéantir, nous, les ARABES, nous, LE peuple choisi. Et c’est par cette conspiration qui se trame dans notre dos qu’on justifie nos échecs et notre sous-développement. De cette réflexion est né cet album joignant humour noir et autodérision pour mettre en évidence les problèmes dont souffre notre société et démontrer que le vrai problème vient de nous et non des Autres».

Cette citation de Salim Zerrouki, dessinateur humoristique, connu pour railler les sociétés maghrébines dont il est issu, nous donne à réfléchir.

À travers ses caricatures, Salim Zerrouki nous invite à regarder avec tendresse les petits et grands défauts de cette civilisation très ancienne aux multiples facettes.

Il dénonce aussi en creux notre vision d’occidental sur ces sociétés complexes en tendant un miroir satirique aux Maghrébins: «voici notre image en occident, nous la méritons un peu, non?».

«C’est un jeu de massacre et Salim Zerrouki l’assume, rire espiègle. Il sait qu’il va choquer, qu’il pousse le crayon très loin. Le procès en ‘‘haine de soi’’, il s’y attend mais n’en a cure. Car l’humour qu’il pratique, l’autodérision, est après tout une affaire universellement partagée. Sauf qu’il trempe, lui, sa plume dans un tonneau de harissa au moindre trait», écrit ‘‘Le Monde’’ à propos de cette bande dessinée qui fera grincer beaucoup de dents, et, surtout, nous faire rire de nos propres tares.

I. B.

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