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Amira Cheniour lauréate du prix national Orange de l’entrepreneuriat social

C’est l’ingénieure Amira Cheniour qui a décroché le 4e prix national Poesam 2018, parmi les 6 jeunes porteurs d’idées qui ont pitché leurs projets, aujourd’hui, jeudi 6 septembre 2018, à l’hôtel Le Paris, aux Berges du Lac de Tunis, devant un jury d’experts en entrepreneuriat social réunis par Orange Tunisie.

Par Zohra Abid

La jeune ingénieure en informatique de 31 ans a remporté 10.000 DT, montant du prix de l’entrepreneuriat social décerné par Orange Tunisie, pour avoir travaillé sur une plateforme intelligente de contrôle et d’automatisation dédiée à l’agriculture de précision baptisée SeaBex et qui permet d’optimiser l’utilisation des ressources, notamment l’eau, l’énergie et les fertilisants, ainsi que l’amélioration de la production.

La jeune femme, qui a été accompagnée par Orange Tunisie dans la conception et la réalisation de sa plateforme, tout comme les 5 autres concurrents qui étaient en lice à ses côtés, est d’autant plus heureuse que, grâce à ce prix, elle va être propulsée à l’échelle internationale, puisque c’est elle qui représentera la Tunisie aux AfricaCom Awards, qui se tiendront du 13 au 15 novembre prochain à Cape Town, en Afrique du Sud. Tout le mal qu’on lui souhaite, c’est de se retrouver, dans deux mois, sur le podium du Prix Orange de l’entrepreneur social Afrique/Moyen Orient, créé il y a 8 ans et qui récompense, chaque année, le meilleur projet régional d’entrepreneuriat social.

Les lauréats tunisiens du Poesam 2018

Aux côtés d’Amira Cheniour, il y a eu deux autres lauréats. Classé 2e par le jury d’experts, Mohamed Ali Bennour a été récompensé pour son projet Vap Now, une application de la mise en relation entre professionnels du lavage automobile écologique et avec très peu d’eau. L’entrepreneur en herbe est rentré avec un chèque de 6.000 DT. Pour un début dans les affaires, ce n’est pas rien, c’est même une sacrée somme. Il était d’ailleurs aussi heureux qu’Amira Cheniour.

Le 3e lauréat, Firas Rhaiem, qui reçut un chèque de 4000 DT, a développé, quant à lui, une plateforme médicale web et mobile basée sur l’intelligence artificielle et dédiée aux enfants souffrants d’épilepsie. On en compte entre 50 et 70 millions dans le monde et plus de 40.000 en Tunisie. Aussi le jury d’experts a-t-il saisi l’utilité de sa plateforme qui permet d’alerter les utilisateurs (parents ou médecins) en cas de crise afin qu’ils puissent intervenir au plus tôt. Cette idée lui est venue suite à une histoire vécue au sein de sa famille, a-t-il dit, dans un anglais presque parfait.

Même s’ils n’ont pas eu de récompense financière, les autres candidats ont, eux aussi, gagné, car ils ont beaucoup appris de l’accompagnement assuré par les experts d’Orange Tunisie. Ils ont eu, chacun, 4 minutes pour présenter leurs projets respectifs, avant de répondre, pendant 8 minutes chacun, aux questions du jury.

Les projets étaient tous intéressants, mais il fallait trancher…

L’accompagnement des jeunes compétences

Les 6 finalistes qui ont concouru aujourd’hui ont été sélectionnés parmi 252 candidats de toutes les régions ayant travaillé sur des applications dédiées à divers secteurs, allant de la culture à l’environnement, en passant par l’éducation, la santé ou l’agriculture, a rappelé Thierry Millet, Ceo d’Orange Tunisie, devant un un auditoire formé de connaisseurs, notamment deux anciens ministres, Chiheb Bouden (Enseignement supérieur et Recherche scientifique) et Noomen Fehri (Technologies de l’information), et plusieurs dirigeants d’entreprises et de start-ups.

Les lauréats et les membres du jury.

Le jury, quant à lui, était composé de Ali Mnif, Ceo Mazam&Country, représentant Silatech, Leila Charfi, directeur fondateur d’Impact Partner (Yunus social business Network), Amel Saïdani, co-fondatrice de Seedstare Tunisia et présidente Tunisian startups Association, Yehya Houry, directeur général de Flat6Labs, Farah Boughalmi, directrice du programme B@Labs, Soumaya Ben Baya, directrice-fondatrice du programme Institute Tunisia, Thierry Millet, Ceo Orange Tunisie et Asma Ennaifer, directrice des relations extérieure, RSE et innovation à Orange Tunisie.

Mettre en avant la dimension socio-économique

Tout en faisant remarquer que le niveau des candidats évolue d’année en année, M.Millet a indiqué que les entrepreneurs de demain incarnent, à la fois, le bon sens, la créativité et l’esprit de la recherche. C’est ainsi qu’ils parviennent à avoir de bonnes idées à mettre en forme. Il suffit de leur donner une chance pour s’épanouir dans leurs domaines respectifs, a-t-il souligné, avant de donner rendez-vous à la prochaine session du Prix Orange de l’entrepreneuriat social, qui sera lancée en mars 2019.

Thierry Millet et Asma Ennaifer.

Brigitte Dumont, directrice en charge de la RSE au Groupe Orange, venue spécialement de France pour assister à la cérémonie, a exprimé son bonheur face à l’engouement des jeunes pour l’écosystème entrepreneurial en Tunisie. Orange Tunisie leur accorde beaucoup d’intérêt et tient à les accompagner et les inciter à aller de l’avant pour mettre en oeuvre leurs idées de projets.

Orange Tunisie compte 1200 collaborateurs et plus de 4 millions de clients. C’est le 1er opérateur tunisien récompensé pour ses efforts en matière de RSE par le prix Arabica SCR Awards 2016. Il est également le 1er opérateur certifié ISO/IEC 27001 et à avoir adhéré au Pacte mondial des Nations Unies. Il se veut un opérateur responsable avec des projets sociétaux œuvrant dans le numérique de proximité et à portée socio-économique.

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