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Ligue des champions : Les atouts de l’Espérance contre Al-Ahly

Franck Kom, le dynamo du milieu épaulera l’axe de la défense.

L’Espérance sportive de Tunis (EST), malgré une «crise» de transition relativement longue, est bien là, en finale de la Ligue des champions. Avec des arguments sérieux pour surprendre son rival égyptien, Al-Ahly du Caire, en match aller, demain, vendredi 2 novembre 2018, au stade Borg Al-Arab, à Alexandrie.

Par Hassen Mzoughi

Chahutée par des dissensions qui ont provoqué les départs de deux entraîneurs en moins de 10 mois, Faouzi Benzarti et Khaled Ben Yahia (entre janvier 2017 et le 9 octobre 2018), l’EST a tremblé, sans tomber. Elle a même triomphé en remportant le championnat de Tunisie 2017-2018 et en accédant en finale de la Ligue des champions, au terme d’une remarquable remontada en demi-finale contre Primeiro de Augosto, après avoir flirté avec l’élimination à Radès jusqu’à la 85e minute.

Pour réussir cet exploit, les «Sang et or» ont fait valoir des atouts de poids qui seront leurs armes en finale devant Al-Ahly.

En plus de leur force de caractère et leur rage de vaincre, qui restent la marque de la maison, les coéquipiers de Khalil Chammam, dont ce sera la 3e finale personnelle, affichent sérénité, confiance et une grosse forme qu’ils retrouvent au bon moment.

Ils peuvent aussi compter sur leur attaque et leur milieu de terrain, capables de faire la différence, ainsi que sur leurs supporteurs, très précieux dans les derniers tours.

Youcef Belaili, un rôle important dans l’animation de l’attaque. 

Jouini, Badri, Belaili, mais aussi Chaalali, Coulibaly et Kom

La grande chance de l’Espérance, c’est de retrouver des joueurs clés au moment opportun. Après une période de doute, Anice Badri et Youcef Belaili sont redevenus les animateurs inspirés et efficaces de l’attaque. Déjà bien en vue en quart de finale-retour contre l’Etoile sportive du Sahel (ESS) à Sousse, Badri et Belaili ont brillé notamment en demi-finale retour à Radès face aux Angolais de Primeiro. Et si le premier attaquant de l’équipe Taha Yassine Khenissi – aucun but cette saison en Ligue des champions – n’arrive pas à s’éclater comme la saison dernière lorsqu’il avait terminé meilleur buteur, Haythem Jouini est là pour apporter sa fraîcheur, sa hargne et son sens du but.

Longtemps dénigré, très souvent remplaçant, Jouini a fait preuve de patience et d’une remarquable force de caractère. Il est de nouveau l’homme des missions difficiles. Rentré en seconde mi-temps en demi-finale retour à la place de Khenissi, il a réalisé une grosse prestation, marquant le troisième but et offrant l’assist à Badri pour le but de la qualification.

Rien ne se fait sur une défense vigilante

Les solutions offensives sont partout avec les demis Ghailen Chaalali, Fousseny Coulibaly et Franck Kom qui apportent leur percussion et leur audace, outre leur contribution primordiale à la récupération.

Les deux latéraux Samah Derbali et Ayman Ben Mohamed (en espérant qu’il soit là au coup d’envoi) ont aussi leur poids dans le jeu d’attaque. Ben Mohamed a désormais une influence notable sur le jeu de l’EST. Lancé par Khaled Ben Yahia, le jeune ailier reconverti en défenseur de couloir a équilibré les manœuvres de l’équipe sur les côtés, ce qui lui valut un appel en équipe de Tunisie.

Anice Badri doit faire un grand travail d’abattage sur le flanc droit.

Avec un tel potentiel offensif, l’EST peut rivaliser avec son adversaire Ahlaoui. La réussite retrouvée des attaquants représente une autre sérieuse garantie. Avec l’intime espoir de marquer chez l’adversaire.

N’empêche, rien ne réussit sans une défense vigilante surtout dans un match d’une telle importance. L’EST ne réussira que si elle fait preuve de cohésion collective et d’application.

Le club tunisois a souvent du mal à exister devant celui du Caire. Les deux équipes vont s’affronter pour la douzième fois en sept ans. Le bilan plaide en faveur des Égyptiens. Le club égyptien compte six victoires, quatre matches nuls contre deux défaites.

Les «Sang et or» ne doivent plus regarder le passé, mais négocier le présent, et avec de la chance, réussir le pari d’enlever un 3e titre continental, le 9 novembre, à Radès. Ce serait une belle apothéose pour inaugurer les festivités de son centenaire dans quelques semaines.

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