Malgré le soutien du plus haut dirigeant d’Ennahdha, dont elle se prévalait, Zeineb Ben Hassine n’est plus maire du Bardo, suite à la dissolution officielle du conseil municipal de cette ville. La démocratie a gagné la partie.
Cette décision annoncée aujourd’hui, mardi 23 avril 2019, par le gouverneur de Tunis, Chedly Bouallègue, survient suite à la démission de 18 membres dudit conseil, le 26 mars dernier. Il avait reçu cette démission collective le 8 avril courant, ce qui aboutit automatiquement, dans un délai de 15 jours, à la dissolution du conseil municipal.
Les démissionnaires reprochent à Zeineb Ben Hassine, ancienne membre de l’Assemblée nationale, sous l’ancien régime de Ben Ali, et qui s’est présentée l’an dernier sur une liste du parti islamiste Ennahdha, un certain autoritarisme et des décisions unilatérales. Certains l’ont même accusée de corruption. L’un d’eux a été démis de ses fonctions par madame la maire, après avoir parlé aux médias des abus constatés dans la gestion de la mairie.
Même le bureau local d’Ennahdha au Bardo avait appelé Mme Ben Hassine à céder sa place, après avoir examiné le bilan de la mairie depuis qu’elle est en poste. Mais la dame de fer avait affirmé qu’elle était soutenue par le plus haut dirigeant d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste, sans le nommer.
Ce soutien, s’il était réel, n’aura pas servi à grand-chose. Mme Ben Hassine a perdu la partie pour avoir entravé les règles élémentaires de la démocratie, notamment en ne prenant pas en compte certaines décisions votées à l’unanimité par les membres du conseil, telles le réaménagement du complexe sportif Hedi Ennaifer et la construction des rails du RFR, à laquelle s’opposent une grande partie des habitants du Bardo.
Y. N.
Bardo: La maire dit bénéficier du soutien du plus haut dirigeant d’Ennahdha
Démission collective à la municipalité du Bardo à cause de Mme le maire
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