Ahmad Ahmad, président de la Confédération africaine de football (CAF) a été interpellé aujourd’hui, jeudi 6 juin 2019, dans un hôtel à Paris, en France, annonce « Jeune Afrique », en précisant que ce dernier doit être entendu l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclif).
Ahmad Ahmad se trouvait à Paris pour assister au congrès de la Fifa, et selon « Jeune Afrique », il a été arrêté suite à une affaire de contrat rompu unilatéralement par la CAF avec l’équipementier allemand Puma pour s’engager avec la société Technical Steel, basée à La Seyne-sur-Mer.
Cette affaire porte sur offre d’équipements sportifs de Puma, en décembre 2017, pour le championnat CHAN Maroc-2018, d’un montant de 312 000 dollars, abandonnée au profit d’un contrat de 1 195 603 dollars pour l’achat des mêmes équipements de marque Adidas, via la société française Tactical Steel.
C’est Ahmad qui a ordonné au secrétariat de la CAF de mettre fin à l’accord avec Puma. Tactical Steel est dirigé par Romuald Seilier, un ami proche de Loïc Gerand, l’attaché personnel d’Ahmad Ahmad. Selon « Insideworldfootball » qui révèle cette affaire, fait aussi état des différentes infractions du président de la CAF, depuis son intronisation, aux règles d’éthique, accusant même la Fifa, et surtout son président, Gianni Infantino, de soutenir et de protéger le Malgache.
L’arrestation du président de la CAF survient au lendemain de sa décision de faire rejouer la finale de la Ligue des champion africaine, pourtant remportée vendredi dernier par l’Espérance sportive de Tunis (EST), suite à l’abandon du terrain par les joueurs du Wydad Casablanca. Une décision, jugée injuste et vivement critiquée en Tunisie et ailleurs.
Il n’y a pas lien entre les deux affaires, mais cela prouve, s’il en est encore besoin, que la CAF sous son nouveau président est gangrenée par la corruption.
H. M.
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