La chambre d’accusation a rejeté aujourd’hui, jeudi 8 août 2019, l’appel du ministère public au tribunal de 1ère instance de Sousse à décision du juge d’instruction, auprès du même tribunal, de libérer l’avocat ayant tué par balle, le 17 juillet dernier, un voleur qui s’est introduit chez lui à Sahloul.
Après le refus, hier après-midi, de la décision du juge d’instruction, c’est un nouveau rebondissement que connaît cette affaire qui a fait beaucoup de bruit.
Me H. J. qui a tué par balle un voleur qui s’était introduit chez lui, à l’aube, accompagné de 2 complices, et qui avait une bombe de gaz lacrymogène et une barre de fer, a finalement été libéré, après une détention qui a duré près d’un mois.
C’est ce qu’annoncent ses confrères Me Hajji, Mahmoud Daoud Yaakoub, ainsi que Hichem Ben Abdallah, président du bureau régional des avocats à Sousse, qui se félicitent de cette décision de justice.
Les confrères de Me Hajji avaient dès le début invoqué la légitime défense, en assurant que H. J. a tiré sur le cambrioleur pour protéger la vie de sa famille. Ils avaient aussi démenti le porte-parole du tribunal de Sousse Helmi Missaoui, qui avait indiqué la semaine dernière que l’avocat a tiré dans le dos du voleur, en assurant qu’il a été plutôt atteint sur le côté et que leur collègue se trouvait à moins d’un mètre de l’agresseur.
Hier, au tribunal de Sousse, ils avaient également organisé un rassemblement et bloqué les gardes pénitentiaires lorsque le ministère public avait ordonné le maintien en détention de leur confrère. Les avocats expliquent leur mouvement par une injustice dont fait l’objet H. J., selon leurs dires.
Les proches de la victime considèrent la libération de l’avocat comme une décision politique (pour calmer la grogne de la corporation des avocats) et non judiciaire.
Y. N.
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