Bien qu’encore méconnue il y a seulement quelques années, la finance islamique est une niche qui se développe de plus en plus en Afrique, soutenue par un programme de bourses de la Banque islamique de développement (BID) auquel la Tunisie est éligible.
Les instruments financiers islamiques semblent représenter une alternative de plus en plus crédible pour financer des projets de développement, face à la chute des prix des matières premières et des financements conventionnels saturés.
Au vu de cette situation, de plus en plus de pays africains sont en train de créer des écoles supérieures de formation en finance islamique, convaincus du potentiel important de ce type de finance et de ses nombreux enjeux. D’autant plus que les Etats du continent émettent de plus en plus d’emprunts obligataires conformes à la charia que sont les sukuks.
Aussi, la Banque islamique de développement (BID) a-t-elle mis en place un programme de financement de bourses de $ 2,4 millions (environ 6,9 millions DT) sur 4 ans, qui accordera 25 bourses doctorales chaque année en moyenne. Sont éligibles, les étudiants originaires des pays membres de la BID dont la Tunisie, en plus 10 autres pays africains.
Notons que la finance islamique se base sur le respect du principe de partage des pertes et des profits, et répond à des critères stricts et conformes aux principes de la charia, la loi islamique, qui préconise l’interdiction de l’intérêt, de la spéculation, et le financement de secteurs considérés illicites comme les jeux de hasard, l’alcool, l’armement, etc.
A. M.
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