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Inquiet pour l’avenir de certains médias, Néji Bghouri demande une intervention de l’Etat

Néji Bghouri, président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a fait part de ses craintes pour l’avenir et la continuité des médias confisqués par l’Etat, lors de sa rencontre, aujourd’hui, mercredi 25 décembre 2019, au palais de la Kasbah, avec le chef du gouvernement chargé des affaires courantes, Youssef Chahed. Mais est-ce que l’Etat tunisien peut se permettre de répondre favorablement à ses demandes ?

«La situation de plusieurs entreprises médiatiques est critique et urgente. Cela concerne particulièrement celles qui sont confisquées et qui font face à de vraies crises, notamment en ce qui a trait à leur équilibre financier et leur direction», a lancé M. Bghouri

«Aujourd’hui, il n’y a personne pour assurer la direction des médias confisqués, tels que Shems Fm ou Dar Assabah, ou même d’autres établissements [étatiques] à l’instar de la Radio nationale ou de l’agence Tunis Afrique Presse (Tap)», a-t-il continué de déplorer.

Néji Bghouri a, par ailleurs, indiqué qu’il a demandé au chef du gouvernement à ce qu’une vision et des mesures de réforme soient mises en place, et ce afin de garantir la continuité de ces médias et les droits de ceux qui y travaillent, espérant que la réforme ne soit pas influencée par la situation politique du pays.

M. Bghouri a donc soumis à Youssef Chahed un rapport renfermant des procédures susceptibles d’arranger la situation, à l’image de la mise en place d’un fonds d’appui à la transition digitale, dédié à la presse écrite, et d’autres mesures ayant pour but de soutenir les médias régionaux et associatifs.

Néji Bghouri est dans son rôle de syndicaliste national ayant le devoir de défendre les intérêts des employés opérant sous sa tutelle. L’Etat tunisien a, pour sa part, d’autres intérêts et priorités à prendre en considération, notamment ceux de l’ensemble de la population, asphyxiée par la conjoncture économique du pays, et qui se retrouve contrainte de financer (à travers les contribuables) des sociétés médiatiques mal gérée, déficitaires, et dont la nécessité ne fait pas l’unanimité. En d’autres termes, l’Etat ne peut plus continuer à jeter l’argent (du contribuable) par la fenêtre, qui plus est dans une situation de grande crise des finances publiques.

C. B. Y.

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