La statue représentant une femme ailée et poing levé, découverte hier, mercredi 25 décembre 2019, lors d’une fouille à Tabarka (Jendouba), n’a pas encore été authentifiée. Elle sera examinée par l’Institut national du patrimoine (INP).
Cette statue en bronze d’une hauteur de près d’un 1m90 fait débat et laisse libre court à l’imagination de spécialistes improvisés : présentée au départ, par des médias, comme celle de Sainte-Marie, cette piste a rapidement été abandonnée à cause des ailes et l’absence du voile que la Vierge Marie porte sur la plupart des représentations.
Certains ont alors indiqué qu’il s’agirait de Marianne, figure symbolique de la République française, d’autant que le Syndicat régional des agents et cadres de la culture et du patrimoine ont affirmé que ce même modèle existait sur l’une des places de la ville de Tabarka à l’époque de la colonisation française. Mais encore une fois cette piste a été abandonnée, il ne s’agit pas de Marianne, car la statue découverte à Tabarka n’est pas coiffée d’un bonnet phrygien.
D’autres sources, à l’instar d’un passionné, Olivier Jamil, ont affirmé que cette statue se trouvait avant indépendance à l’ancien «Monument aux morts» à Tabarka, pour rendre hommage aux combattants français et tunisiens des deux guerres mondiales.
De leur côté, des représentants de l’INP ont déclaré aux médias que la statue n’est pas encore authentifiée, elle doit être inspectée et faire l’objet d’un rapport en présence d’agents de la sûreté nationale.
Elle sera ensuite transférée au centre archéologique de Bulla Regia pour confirmer son authentification.
Auquel cas, elle sera soumise à un examen approfondi par des spécialistes, de l’INP, habilités à expliquer son origine, sa représentation et l’époque où elle a été réalisée.
Y. N.
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