Ces derniers jours, la majorité des chaînes de télévision française se sont fait l’écho de l’épuisement des stocks de prêt-à-porter et d’autres produits importés de Chine, en raison des mesures prises par ce pays pour lutter cotre le coronavirus (Covid-19).
Lors de débats organisés sur cette pénurie, des grossistes ont manifesté l’intérêt de tirer la leçon de l’affaire du coronavirus et de compter, dorénavant, sur les services d’industriels du textile-habillement de proximité, notamment au Maghreb. Faut-il rappeler qu’au plan uniquement du transport, il suffit de quarante huit heures pour s’approvisionner de Tunisie contre plus de 40 jours de Chine.
La Tunisie, qui a perdu, ces dernières années, sa place de 5e fournisseur de l’Union européenne pour occuper, actuellement, la 9e, pourrait retrouver son rang d’avant 2010 pour peu qu’elle exploite l’opportunité que lui offre la crise provoquée par le coronavirus, renoue avec les distributeurs européens et établit avec eux des contrats de partenariat de longue durée.
Fort d’une expertise d’un demi-siècle, le secteur textile-habillement tunisien est en mesure de remporter ce pari et de tirer de nouveau des avantages de la proximité géographique du marché européen à la faveur de la qualité de sa production et de la rapidité de l’exécution des commandes.
Les experts du secteur sont, d’ailleurs, unanimes sur ce sujet. Ils estiment que pour survivre, la filière tunisienne du textile-habillement n’a d’autre choix que de s’orienter vers la production en petites et moyennes séries et vers la promotion de l’intégration verticale, la confection du haut de gamme et des vêtements fonctionnels et techniques.
Khémaies Krimi
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