A la fin de 2019, le flux de l’investissement étranger a atteint, en Tunisie, 2.648,2 millions de dinars (MDT) contre 2.866,3 MDT en 2018, soit une baisse de -7,6%, selon l’Agence de promotion de l’investissements extérieur (Fipa Tunisia).
Ce montant se répartit entre l’investissement direct étranger (IDE) de 2.479,1 MDT (une baisse de 9,6%) et celui de portefeuille de 169,1 MDT en augmentation de 36,2%.
En outre, l’investissement étranger dans le secteur de l’énergie a diminué de -0,1% par rapport à 2018 pour s’établir à 909,4 MDT, une situation plutôt stable.
Dans le secteur des services, il a également baissé de -51,8%, par rapport à 2018, tandis que le secteur agricole, qui n’a reçu que 18,6 MDT du total étranger investi en 2019, a baissé drastiquement de -75,7% par rapport à 2018.
La situation est parallèlement similaire à celle de l’investissement étranger dans les régions, qui reste le parent pauvre de l’économie tunisienne, notamment le nord-ouest qui n’a attiré que 5,9 MDT d’investissements étrangers, alors que 634,4 MDT ont concerné le Grand-Tunis (Tunis, Ariana, Manouba et Ben Arous).
Ce qui nous amène à soulever -toujours et encore- la gravité de la situation dans laquelle se débat le secteur agricole vital pour l’économie tunisienne, et celle, précaire de cette région particulière du pays… Tous les gouvernements qui se sont succédé ont abouti aux mêmes résultats… La raison ?
La provenance des investissements étrangers est restée la même : France, Italie, Allemagne et, occasionnellement, le Qatar. Comme si la Scandinavie n’existait pas, ni le Brésil ou la Russie, entre autres pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine)… Nous savons tous que les partenariats commerciaux peuvent être source (entre autres) d’investissement. Espérons que le pays saura profiter de la Zone de libre échange africaine (Zleca), et pourquoi pas, relancer la prospection auprès du Mercosur (Marchés d’Amérique latine) ou encore celui d’Amérique du Nord, en l’occurrence le Nafta, où les Etats-Unis accordent le système généralisé de préférence (GSP) aux produits tunisiens.
La Tunisie a signé une multitude d’accords de garantie de promotion, de protection et d’encouragement des investissements avec bon nombre de pays, mais dont on voit très peu l’effet…
Rappelons que le gouvernement Chahed avait tablé sur 3 milliards (DT) d’IDE pour 2019.
Amina Mkada
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