Accueil » Décret-loi 116 : Saïed met en garde contre les initiatives législatives visant à servir les intérêts des partis et des lobbies

Décret-loi 116 : Saïed met en garde contre les initiatives législatives visant à servir les intérêts des partis et des lobbies

Lors de sa rencontre aujourd’hui avec Ali Hafsi, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec l’Assemblée, le président de la république, Kaïs Saïed, a notamment évoqué le projet d’amendement du décret-loi 116 relatif à la communication audio-visuelle, proposé par Al-Karama et soutenu par ses alliés Ennahdha et Qalb Tounes, tout en mettant en garde contre les initiatives législatives visant à servir les intérêts des partis et des lobbies.

Dans un communiqué publié ce mardi 20 octobre 2020, la présidence de la république indique que le chef de l’Etat a réitéré sa volonté et son engagement à garantir la liberté de la presse et d’expression, tout en rappelant son soutien aux journalistes intègres capables de mettre en place de structures d’autorégulation visant à développer le paysage audiovisuel en Tunisie.

Kaïs Saïed est, dans ce sens, revenu sur les projets de lois retirés, hier, de l’Assemblée, notamment, celui soumis par l’ancien gouvernement, relatif à la création de l’Instance de communication audiovisuelle (ICA), ainsi que sur le projet d’amendement du décret-loi 116 du 2 novembre 2011.

Le président de la république a, dans ce contexte, mis en garde contre toute initiative législative contraire à la constitution et de nature à servir les intérêts des lobbies et les calculs partisans.

Rappelons que le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a retiré hier, le projet de loi portant création de l’ICA soumis par l’ancien gouvernement, qui aurait du avoir la priorité de l’examen, aujourd’hui, sur le projet d’amendement proposé par Al-Karama.

Ce projet soutenu par Qalb Tounes et Ennahdha est très critiqué par les professionnels des médias, à l’instar du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), la Fédération générale des médias relevant de l’UGTT, ou encore la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ainsi que plusieurs députés, qui y voient l’ouverture de la voie à l’argent sale et aux lobbies d’intérêts, qui veulent avoir la mainmise sur la scène médiatique

Y. N.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.