Le club Ecolo de l’Association des Tunisiens des grandes écoles (Atuge) a organisé, le 5 novembre 2020, en collaboration avec le cabinet Key Consulting, un webinaire sur le thème des bonnes pratiques de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). En plus de démystifier cette RCE, il était important de débattre de cette thématique en cette période de crise pour voir dans quelle mesure celle-ci impactait la résilience des entreprises.
Hanen Ben Ayed, consultante RSE du cabinet Key Consulting, a défini la RSE comme étant «l’intégration des préoccupations sociétales et environnementales au niveau de l’activité de l’entreprise, ainsi qu’au niveau de ses relations avec ses parties prenantes, internes et externes». Il s’agit d’une démarche volontaire créatrice de valeur partagée.
L’état des lieux en Tunisie révèle un développement, certes encore timide, mais certain qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Les démarches RSE restent néanmoins peu structurées et ce probablement au regard de l’absence d’un véritable cadre institutionnel.
Le témoignage des panélistes a montré l’importance de placer l’humain au centre de cette démarche. Ghazi El Biche, CEO de Van Laack, l’a même transformé en vertu morale à travers la responsabilité sincère de l’entreprise; ceci a permis d’améliorer la relation avec ses collaborateurs, avec un impact significatif sur les performances de l’entreprise (réduction de l’absentéisme, montée de la productivité de 30%…), lesquelles performances résistent bien en cette période de crise (+40% du CA par rapport à l’année dernière). Pour Van Laack, la RSE permet aussi de rajeunir en continue l’entreprise assurant ainsi sa pérennité.
Une autre idée clé de ce webinaire est que la RSE n’est pas seulement une question de moyens et peut être accessible à toute PME tunisienne; c’est avant tout un état d’esprit qui doit émaner d’une réflexion stratégique de l’entreprise. Grâce à une stratégie RSE coproduite avec ses collaborateurs, Slim Ben Ammar, DG de la Sodexo, a réussi à renforcer leur engagement impactant significativement la performance de l’entreprise. Cet engagement a été par ailleurs un gage de stabilité durant la crise.
Enfin, selon Mehdi Zribi, responsable RSE de la Sotuver, il est important d’évaluer l’impact des actions RSE sur la collectivité et mesurer leur bénéfice (ou ROI). Chez Sotuver, un reporting RSE est édité en interne et sera publié prochainement sur la plateforme de l’entreprise.
Pour conclure, tout le monde était d’accord sur l’importance de communiquer sur la RSE et son impact sur la performance globale afin d’inciter d’autres entreprises tunisiennes à s’engager dans cette voie.
L’Atuge a réitéré son intérêt pour participer à cet effort de valorisation. Un prix pour récompenser les efforts des entreprises en matière de RSE sera lancé par l’Atuge dans sa première édition en 2021, et ce en partenariat avec le CJD.
Source : communiqué.
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