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Un député Al-Karama propose d’augmenter le prix du pain à 500 millimes

«Il faut une décision historique et courageuse : augmenter le prix du pain permettra notamment d’attribuer des allocations aux chômeurs et aux nécessiteux», a lancé le député Al-Karama, Mondher Attia, aujourd’hui, vendredi 27 novembre 2020, lors de la séance plénière consacrée à l’examen du projet de loi de Finance.

Pour Mondher Attia, afin d’améliorer les prestations sociales et les soins de santé, l’Etat doit augmenter le prix du pain à 500 millimes (contre 200 aujourd’hui) : «Le Tunisien ne demande plus de pain, ça c’était en 1984, lorsque le peuple était encore quasi-puérile et pensait que la dignité était de se remplir le ventre. Le pain n’est plus un symbole de dignité, aujourd’hui, la dignité c’est d’avoir un travail, un habitat et une voiture».

Le député de la coalition présidée par Seifeddine Makhlouf a déploré ce qu’il a qualifié de populisme, en ajoutant : «Ce n’est pas normal que le Tunisien achète un paquet de cigarettes à 10 dinars, consomme un café à 4 dinars et en rentrant chez lui, il va à la boulangerie pour acheter un pain à 250 ou 230 millimes. Tout augmente aujourd’hui, la voiture coûte 10 fois le Smig et le prix du pain reste le même».

Et de poursuivre : «Au lieu d’acheter un pain à un prix abordable, le Tunisien préfère avoir accès aux soins et aux médicaments pas chers. On veut que les chômeurs et les démunis puissent avoir une allocation et nous devons mettre fin à cette hémorragie».

En réaction à cette proposition, plusieurs internautes tunisiens ont demandé à l’élu Al-Karama de penser d’abord à baisser les salaires des députés et réduire leurs primes et à combattre la corruption, entre autres solutions, avant de proposer d’augmenter le prix du pain.

«Non monsieur le député, hélas nous ne fumons pas tous, des cigarettes à 10 dinars et nous ne buvons encore moins nos cafés à 4, car nous n’avons pas le même budget. Il y a des réformes qui peuvent être menées pour faire des économies et attribuer des allocations et ce n’est certainement pas sur le prix du pain du pauvre qu’il faut piocher», ont reproché certains…

Y. N.

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