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Ghannouchi accusé de «vouloir mener un putsch» après ses déclarations hostiles au président de la République

Plusieurs parties ont vivement critiqué les déclarations de Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée et chef du parti islamiste Ennahdha, qui déclaré, hier, que le rôle du président de la République est symbolique et qu’il n’avait pas le droit de refuser la prestation de serment de certains ministres désignés, lors du remaniement ministériel, par le chef du gouvernement Hichem Mechichi.

Commentant les propos de Rached Ghannouchi, Mohsen Marzouk a estimé que le chef du parti islamiste a «exprimé sa pensée putschiste profonde», en ajoutant : «Sa déclaration sur la nécessité de mettre en place un régime parlementaire est une expression sincère de la volonté des Frères musulmans (Ennahdha) de ce régime contre l’État national, qu’ils détestent», a-t-il écrit dans un post publié ce dimanche 30 janvier 2021.

«Et tous ceux qui défendent le régime parlementaire complet défendent l’intérêt stratégique des frères musulmans, même s’ils le font bêtement», a conclu Mohsen Marzouk.

De son côté Abid Briki, ancien ministre et président de Harakat Tounes Ila El-Amam, a également évoqué un Coup d’État en commentant : «un président élu par près de 3 millions de personnes est au yeux de celui élu par à peine quelques autres milles et avec de l’argent sale (selon le rapport de la Cour des comptes) est symbolique ! C’est ça Ghannouchi, le principal soutien du gouvernement « légitimité »′….»

Le député Faycel Tebbini a également pris part au débat et a rappelé que Rachef Ghannouchi est menacé de perdre son poste de président de l’Assemblée, via les motions de censures qui se préparent contre lui, en affirmant qu’il risque également la prison pour des financement douteux de sa campagne électorale.

«Et il se permet de s’attaquer à un président élu par près de 3 millions de personnes ?», s’est-il interrogé.

D’autre part, des citoyens se sont rassemblés, cet après-midi, près du domicile du président de la république, à Mnihla, pour lui exprimer leur soutien et dénoncer les propos du chef islamiste.

«Le peuple vous a élu monsieur le président et nous sommes là pour vous soutenir car vous êtes contre la corruption et pour l’application de la loi. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’ils essaient de vous attaquer. Accrochez vous à la constitution et gardez votre position contre les corrompus, l’argent sale et les lobbys», ont-il dit, tout en appelant le chef de l’Etat à dialoguer avec les jeunes afin de trouver des solutions et pouvoir répondre à leurs revendications légitimes.

Y. N.

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