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La volonté des Britanniques de renouer avec le voyage en Tunisie est là

Les Britanniques ont mis du temps pour revenir en Tunisie, en 2018, après l’attentat terroriste de Sousse, en 2015, où une trentaine d’entre eux ont trouvé la mort.

Contre toutes les hésitations, les frilosités et autres atermoiements, les touristes et les voyagistes britanniques seraient de nouveau sur le départ. Certes, ils n’en sont, pour l’instant, qu’aux premières vérifications d’usage des possibilités de déplacements à l’étranger, mais cette volonté de reprise de ce sport national du Royaume-Uni existe…

Plus d’une année d’isolement et de confinement, de sevrage du voyage et de rester-chez-soi –ce que nos amis britanniques appellent désormais le «staycation»– serait plus que ce qu’ils ne peuvent supporter. Selon le site ‘‘MyLondon’’ (‘ML’), les adeptes invétérés du voyage au Royaume-Uni trépignent d’impatience et n’attendent que le petit «go-ahead» du Foreign Office (FO) pour lancer les autres préparatifs du voyage vers leurs quatre destinations étrangères préférées, à savoir la Tunisie, l’Egypte, l’Espagne et la Turquie.

‘ML’, un site d’informations générales local de la capitale britannique,a écrit hier, lundi 26 avril 2021 : «Pour l’instant, il est vrai qu’il est interdit aux Britanniques de se rendre à l’étranger –sauf pour une raison impérieuse–, mais le fait est là que les autorités de notre pays [le Royaume-Uni, ndlr] ont déjà annoncé qu’à partir du 17 mai prochain, elles procéderont à une réouverture graduelle du déplacement à l’étranger».

Cette opération de retrouvailles du voyage, comme de bien entendu, sera supervisée par le Foreign Office, autorité du Royaume-Uni détentrice des informations qui rendraient possible ou impossible, c’est-à-dire sûr ou dangereux, le déplacement des Brits à l’étranger. ‘ML’ croit savoir qu’un ensemble de critères de la reprise du voyage à l’étranger des Britanniques ont déjà été définis et que cette classification des destinations touristiques étrangères comporte 3 catégories : la sûre, la moyennement sûre et la très risquée –respectivement, selon les couleurs des feux de la circulation routière, les vertes, oranges et rouges.

Il y a cette évidence qui ne devrait échapper à personne que les Britanniques, à l’instar de tous les Européens et toutes les nationalités du monde, ont économisé pendant près de deux ans et, là, puisque leur AstraZeneca le leur permet, ils n’attendent plus qu’à dépenser et à se donner du bon temps.

Ainsi, le gouvernement tunisien et son ministère du Tourisme savent à quoi s’en tenir et devraient, en principe, connaître les responsabilités qui leur incombent pour attirer la clientèle britannique des hôtels, plages, restaurants, souks et compagnies de transport de notre pays. Outre l’aspect strictement sécuritaire –et le savoir-faire de nos forces de sécurité et de la lutte anti-terroriste ont donné, depuis un certain temps, la preuve de leur efficacité–, la Tunisie est appelée à démontrer qu’elle est sanitairement prête à accueillir les touristes étrangers et nos compatriotes de retour au pays pour leurs vacances de l’année.

Cet effort sanitaire exceptionnel représente un coût supplémentaire, mais s’il est mené comme il se doit –scientifiquement, médicalement et avec les autres expertises qui s’y rapportent– il générera de gros bénéfices, à commencer par le sentiment qu’il y a «quelque chose qui marche dans cep* de pays !»

Traduisons : si l’on parvient à mettre hors d’état de nuire les gugusses des palais de Carthage, du Bardo et de la Kasbah, le pays s’en portera mieux, les Tunisiens travailleront mieux et plus sérieusement et nous cesserons de pleurer sur notre sort et celui de notre chère Tunisie.

Marwan Chahla

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