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Crise des finances publiques : La Tunisie n’a pas d’alternative au soutien du FMI

L’économiste, universitaire et ancien ministre Elyes Jouini a déclaré que la Tunisie n’avait pas d’autre alternative aujourd’hui que de demander le soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de parvenir à un accord avec lui.

S’exprimant lors d’un webinaire organisé vendredi soir 4 février 2022, sur le thème «Tunisie-FMI : entre leçons du passé et perspectives d’avenir», il a indiqué qu’il est indispensable actuellement de prendre des décisions et des mesures douloureuses. «Il est impératif d’agir rapidement et d’avoir la volonté et l’audace de prendre les mesures appropriées sans craindre de perdre le soutien populaire», a-t-il souligné.

Un esprit de consensus

L’ancien ministre a également indiqué que, dans la prochaine étape, toutes les parties prenantes, y compris la présidence de la république, le premier ministère et les partenaires sociaux doivent travailler ensemble dans un esprit de consensus.

Il faut «élaborer un programme de réformes basé sur les priorités identifiées du pays, et non sur un agenda de réformes irréalisables».

Jouini a ajouté que la Tunisie doit rembourser des sommes considérables en devises dans les années à venir, au titre du remboursement de ses dettes extérieures, il est donc nécessaire de bénéficier d’un soutien financier, d’autant plus que la situation ne cesse de se compliquer de jour en jour.

Sceller un accord avec le FMI «nous permettra non seulement d’assurer le financement nécessaire, mais aussi d’alléger la pression sur le marché financier en général», a-t-il déclaré.

Revoir la politique énergétique

Pour sa part, l’économiste Fethi Nouri a rappelé la position du FMI sur la question des subventions en Tunisie, affirmant que le Fonds n’est pas favorable à la subvention des hydrocarbures pour des considérations environnementales.

Il a souligné que l’amélioration de l’efficacité énergétique est susceptible de renforcer la position de la Tunisie dans ses négociations avec le FMI, appelant la partie tunisienne à revoir sa politique de négociation.

La solution est à la fois politique et économique et le président de la République et le Premier ministre sont appelés à redoubler d’efforts pour sauver le pays, a souligné Nouri.

De son côté, l’économiste et ancien ministre, Taoufik Rajhi a souligné l’importance d’un ajustement budgétaire, d’une réforme de la politique monétaire, d’une réduction de la masse salariale et de la réforme des entreprises d’Etat.

«Mais au-delà des considérations budgétaires, des efforts doivent être faits pour améliorer le climat des affaires et favoriser les investissements pour sortir le pays de sa crise structurelle aggravée par le retard dans la mise en œuvre des réformes et la pandémie de coronavirus», a-t-il ajouté.

Source : Tap.

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