Tunisie : Abdelkefi appelle Saïed à organiser des présidentielles anticipées

Fadhel Abdelkefi, président du parti Afek Tounes, appelle le président de la république Kaïs Saïed à organiser des présidentielles anticipées pour rétablir la légalité constitutionnelle.

Intervenant aujourd’hui, mardi 22 novembre 2022, dans ‘‘L’émission impossible’’ sur la radio IFM, Fadhel Abdelkefi a affirmé que le président Kaïs Saïed aime se comparer à Charles de Gaulle, or l’ancien président français, après l’adoption de la constitution de 1958, a organisé des présidentielles.

M. Saïed a supprimé la constitution de 2014 en vertu de laquelle il avait été élu en 2019. Ayant fait promulguer une nouvelle constitution, il doit organiser lui aussi des présidentielles anticipées pour rétablir la légalité constitutionnelle, a-t-il estimé.

Interrogé sur son appel au rassemblement des forces politiques pour faire face à la dérive autoritaire du président Saïed, Fadhel Abdelkefi a estimé qu’il n’y a pas d’autre moyen pour changer la situation de manière pacifique et consensuelle acceptée par toutes les parties, ajoutant qu’Afek Tounes a commencé à discuter à ce sujet avec plusieurs autres partis. 

A-t-il pris langue, dans ce contexte, avec le Parti destourien libre (PDL) ? Réponse du président d’Afek Tounes : «Les Destouriens sont une grande famille et il y a des Destouriens dans toutes les familles. J’ai eu moi aussi des Destouriens très connus dans ma famille. Et avec le Parti destourien libre, nous appartenons à la même famille libérale, mais nous n’avons pas encore discuté avec ses dirigeants». Pourquoi ne l’ont-ils pas encore fait ? Réponse de M. Abdelkefi, parlant des dirigeants du PDL : «Ils travaillent beaucoup et font preuve de courage politique. Il viendra un jour où les gens vont devoir se rencontrer», laissant entendre que ce sont les dirigeants du PDL qui classent les autres partis et refusent de dialoguer avec certains d’entre eux, dont Afek Tounes.

«Le PDL refuse de dialoguer avec les islamistes, or, à ma connaissance, Afek Tounes n’est pas un parti islamiste», a-t-il lancé sur un ton ironique, comme un reproche adressé au PDL.

I. B.

  

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