Des experts nationaux et internationaux du secteur de l’énergie participent au 2e Salon international de la transition énergétique Site 2023, organisé au siège de la Confédération tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). Vidéo.
Cette deuxième édition, qui se déroule jusqu’au 27 octobre, est organisée à l’initiative de la Chambre syndicale photovoltaïque (CSPV), en partenariat avec la Société de gestion du Technoparc Borj Cédria et avec le soutien des projets du Programme Énergie et Climat de la GIZ, l’agence de coopération allemande.
L’événement de trois jours, organisé cette année sous le thème «Initiative de dialogue et d’innovation», vise à faire la lumière sur les mécanismes visant à promouvoir la transition énergétique et à sensibiliser aux opportunités d’innovation et de financement.
Dès la première journée, les participants ont souligné le déficit énergétique de la Tunisie, qui s’accroît d’année en année, et l’investissement dans les énergies renouvelables comme un «choix incontournable».
La stratégie énergétique nationale pour 2030 vise à produire 35% de l’électricité à partir de sources renouvelables, objectif ambitieux, lointain et difficile à atteindre, sachant que ce taux se situe aujourd’hui autour de… 3%, malgré la mobilisation incantatoire du gouvernement en faveur des énergies renouvelables depuis la fin des années 1990.
La même stratégie dont on nous rebat les oreilles vise, nous dit-on, à réduire l’intensité carbone du pays de 46% d’ici 2030, reconnaissant que les trois quarts de l’effort de réduction doivent provenir du secteur énergétique.
Dans le cadre de cette stratégie, la Tunisie prévoit d’achever le projet d’interconnexion électrique avec l’Italie avant fin 2027.
D’ici 2029, une station de transfert d’énergie par pompage (STEP) sera opérationnelle dans l’Oued El Melah pour produire 400 à 600 MW d’hydroélectricité, selon la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg), qui gère le projet.
Une fois opérationnelle, la station permettra d’économiser 250 Ktep de carburant par an et d’éviter 525 000 tonnes de CO2 par an.
Le projet, qui sera situé à Oued El-Melah, à proximité du village de Zagua, à 17 km de la ville de Tabarka dans le gouvernorat de Jendouba, s’inscrit dans le cadre des mesures d’appui à la mise en œuvre de la stratégie tunisienne de développement des énergies renouvelables.
Les débats de la première journée de l’événement ont porté sur les défis à relever pour promouvoir les projets d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétique en Tunisie, outre le stockage et le financement de la transition énergétique.
S’exprimant à l’ouverture de l’événement, Tayeb Gtari, membre du comité exécutif de l’Utica, a souligné que «le niveau d’utilisation des énergies renouvelables en Tunisie est très faible. Même si la Tunisie a fait de son mieux, nous ne pouvons toujours pas décoller», a-t-il déploré. «La situation est alarmante et le retard est dû à plusieurs facteurs. Cependant, nous devons rattraper notre retard car les énergies renouvelables sont notre seul avenir et nous ne pouvons pas avancer sans elles», a-t-il souligné.
Pendant trois jours, les experts et les participants aux débats aborderont les aspects stratégiques, politiques, techniques et financiers liés aux secteurs de l’énergie et de la finance, avec la participation active de la société civile et des centres de formation technique.
Les principaux sujets abordés porteront sur les acquis et les défis des secteurs des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, les innovations sectorielles, le stockage de l’énergie, la mobilité électrique et le financement de la transition énergétique.
En marge du Site 2023, les participants auront l’occasion de rencontrer les différents acteurs de la chaîne de valeur énergétique, notamment les établissements publics, les installateurs, les distributeurs et les fabricants d’équipements pour les énergies renouvelables. Vidéo.
Avec Tap.
Donnez votre avis