Un conseil supérieur de la souveraineté alimentaire pour quoi faire

Nasser Amdouni, vice président de l’Union tunisienne de l’agriculture de la pêche (Utap) chargé de l’information, appelle à la création d’un conseil supérieur de la souveraineté alimentaire qui mettra un terme à la politique actuelle consistant à gérer le secteur en fonction des situations d’urgence.

Dans un entretien avec de l’agence Tap, le responsable rappelle que cette recommandation, déjà présentée par l’organisation agricole, permettra à la Tunisie de dépasser le stade de gestion des urgences comme la sécheresse, les incendies, le manque de production ou les maladies, pour passer à une autre approche, proactive et prospective, qui garantit la durabilité des filières agricoles.

La souveraineté nationale est étroitement liée à la  souveraineté alimentaire, énergétique et hydrique, a souligné Amdouni, estimant que le principe de souveraineté alimentaire reflète les choix de l’État basés sur le concept d’indépendance de la décision nationale. Cette approche préconisée par le président de la république, Kaïs Saïed, et l’organisation agricole s’attèle à concrétiser cet objectif, a-t-il encore indiqué.

«A notre niveau, nous avons proposé de créer le conseil supérieur de la souveraineté alimentaire sous la tutelle de l’Institut tunisien d’études stratégiques (Ites) relevant de la présidence de la république, avec la participation des professionnels et des acteurs et experts susceptibles de soutenir cette orientation stratégique», a affirmé le responsable.

Pour Amdouni, le Conseil supérieur pour la souveraineté alimentaire doit répondre à des questions fondamentales sur l’avenir de l’agriculture tunisienne, comme celles-ci : «Quelle agriculture voulons-nous ? Avons-nous besoin d’une agriculture sociale ou économique?». Et de conclure en soulignant l’importance du concept d’autosuffisance, qui nécessite forcément la mise en place de filières viables basées sur le principe de pérennité, tout en évitant celles fragiles et vulnérables aux impacts internes et externes, et ce en travaillant principalement sur la possession d’intrants de production.

D’après Tap.

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