Lors de la réunion qu’il a eue mercredi 26 juin 2025 au Palais de Carthage avec le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sécurité nationale, Sofiane Ben Sadok, le président Kaïs Saïed a, une nouvelle fois, appelé à prendre des mesures contre ceux qui portent atteinte à la sécurité publique.
Evoquant la situation sécuritaire générale du pays, le chef de l’État a déploré la prolifération de certains phénomènes préjudiciables, dont en particulier l’incapacité de procéder à la collecte des déchets ménagers et leur amoncellement des semaines durant dans de nombreuses régions du pays. «Ces faits n’ont rien de spontané ni d’innocent», a-t-il considéré, appelant à «prendre les mesures nécessaires à l’encontre de quiconque manque à ses responsabilités», laissant ainsi entendre que les défaillances constatées dans certains services publics participent d’un laisser-aller prémédité.
Selon le communiqué de la présidence de la république, la réunion a également porté sur des questions connexes, dont, notamment, le pourvoi des postes vacants et le rôle imparti aux municipalités dans la fourniture des services aux citoyens, dans les meilleures conditions.
Il convient de rappeler, à ce propos, que tous les conseils municipaux élus en 2018 ont été dissous, au prétexte que beaucoup d’entre eux sont suspectés de corruption, qu’il n’y a pas eu d’élections municipales dans le délai qui leur était fixé, c’est-à-dire en 2023, et que les municipalités sont gérées depuis près de 7 ans par des secrétaires généraux, c’est-à-dire des fonctionnaires désignés par l’Etat.
S’agissant du passage frontalier de Ras Jedir fermé depuis plusieurs semaines par décision unilatérale libyenne, le chef de l’État a souligné la nécessité de «surmonter toutes les difficultés, en coordination avec les frères libyens, pour la réouverture» de ce point de passage vital pour les habitants des régions frontalières, et qui fait vivre des milliers de familles des deux côtés.
I. B.