À chaque fois que le massacre perpétré par Israël contre les Palestiniens à Gaza devient insoutenable, on lance des soi-disant négociations pour apaiser l’atmosphère sans jamais véritablement arrêter l’hécatombe. Puis, tout reprend, entraînant un nouveau cycle de violence sans cessez-le-feu ni véritable cessation des massacres. Le nouveau round de négociations débutées hier, jeudi 15 août 2024, à Doha, aura-t-il un meilleur résultat, ou n’est-il qu’un nouveau tour dans cette tragédie perpétuelle?
Khémaïs Gharbi *
Comment décrire l’agonie d’un peuple, dévasté par une guerre implacable où l’inertie de la diplomatie internationale semble sceller son sort?
Comment expliquer que, en ce XXIe siècle, un conflit aussi brutal puisse se poursuivre avec une telle intensité, alors que le monde entier regarde sans réagir?
Comment se fait-il que Gaza, écrasée sous le poids d’une destruction massive — avec 60% de ses infrastructures réduites en décombres, 90% de ses hôpitaux hors service, et une absence totale d’eau potable, de nourriture, d’abris, et surtout d’espoir — soit abandonnée à une telle détresse?
Pourquoi, malgré les appels désespérés des organisations humanitaires et les cris de détresse des civils, les mises en garde des tribunaux internationaux; les grandes puissances et les institutions les plus prestigieuses semblent incapables de mettre fin à ce carnage?
Qu’est-ce qui explique cette paralysie généralisée des nations et des instances censées protéger les droits humains et maintenir la paix?
Comment deux pays, Israël et ses principaux protecteurs les Etats-Unis, peuvent-ils bloquer l’humanité entière dans sa capacité à agir, en faisant fi des souffrances indicibles endurées par des innocents?
Quel pouvoir mystérieux détiennent ces nations pour imposer un tel silence au reste du monde condamnant ainsi des millions de personnes à une existence sans avenir? Quelle est la raison de cette impuissance collective qui laisse Gaza sous l’emprise de la ruine totale, alors que les principes de justice et de compassion devraient guider les actions internationales?
Pourquoi la communauté internationale, avec toute sa prétendue capacité à intervenir pour la paix, se retrouve-t-elle paralysée face à une crise humanitaire de cette ampleur? Quels intérêts obscurs, quels jeux politiques ou économiques empêchent la mise en œuvre de mesures concrètes pour stopper ce carnage et apporter une aide significative aux victimes?
À chaque fois que le massacre devient insoutenable, on lance des soi-disant négociations pour apaiser l’atmosphère sans jamais véritablement arrêter l’hécatombe. Puis, tout reprend, entraînant un nouveau cycle de violence sans cessez-le-feu ni véritable cessation des massacres.
Les négociations débutées hier, jeudi 15 août 2024, à Doha, au Qatar, auront-elles un meilleur résultat, ou ne sont-elles qu’un nouveau tour dans cette tragédie perpétuelle?
L’humanité, Arabes et musulmans compris, suspendue à cette question, attend une action décisive qui pourrait briser le cercle vicieux et mettre fin à une souffrance qui semble ne jamais finir.
* Ecrivain et traducteur.