Rétrospective Amara Ghrab à la Maison des Arts

La Maison des Arts du Belvédère accueillera le vernissage, le samedi 15 février 2025, à 17h, le vernissage de l’exposition rétrospective du peintre et architecte Amara Ghrab.

L’œuvre de Amara Ghrab (1945-2023), ancien enseignant de l’Ecole nationale d’art et d’urbanisme de Tunis, mérite d’être mieux connue des amateurs d’arts plastiques et du grand public.  

En introduction de l’album qui lui a été consacré et qui paraît à l’occasion de cette exposition organisée à sa mémoire, Nadia Ghrab, la veuve du défunt, universitaire elle aussi, a écrit : «Enfant de Zarzis, Amara a profondément aimé son environnement et la vie quotidienne qui palpitait autour de lui. La cueillette des olives, la criée pour vendre le poisson de la presqu’île dont on dit qu’il est le meilleur de Tunisie, la mariée en palanquin, les fêtes avec les musiciennes aux formes arrondies, les guérisseuses, les tisseuses, ont été pour lui une source d’inspiration joyeuse et colorée. Ses sens et son imaginaire ont été nourris par les amandiers en fleurs, les champs d’oliviers bien alignés dans l’attente de la pluie, l’odeur des pressoirs d’olives. Le ciel étoilé de Zarzis abritait ses rêveries.»

Evoquant son éveil à l’art comme une forme de connaissance et d’hymne à la vie, Nadia Ghrab ajoute : «Dès l’âge de cinq ans, il a aimé l’apprentissage de connaissances nouvelles. Levé à l’aube, il faisait cinq kilomètres à pied, seul ou avec de petits camarades pour se rendre à l’école. Et il aimait dessiner. Partout, tout le temps. Les murs blancs du patio de la maison familiale ont été les supports de ses premières œuvres. Avec des craies de couleur ou des morceaux de charbon, il traçait de grandes fresques. Sa mère, soucieuse de propreté, les recouvrait vite de chaux. Le jeune garçon était enchanté : il disposait de nouvelles surfaces pour projeter les images fabuleuses qui se pressaient dans sa tête !»

C’est en remarquant son talent pour le dessin et la peinture que son professeur d’arts plastiques au lycée de Gabès a persuadé ses parents de l’envoyer à Tunis passer le concours d’entrée à l’Ecole des Beaux-Arts. Le jeune homme brillant ne s’arrêtera pas là: il poursuivra ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris et étudiera l’architecture à l’Université de la Sorbonne.

C’est ainsi qu’il s’est initié aux grands mouvements de la peinture contemporaine et assouvi sa soif de formes, de couleurs et de beautés. Son destin était tracé : il sera architecte et peintre. Et ne cessera depuis d’exposer en Tunisie et à l’étranger. Et c’est une excellente initiative d’organiser une exposition posthume représentative de la diversité de son inspiration artistique et de publier un album faisant le tour de son œuvre avec la participation de nombreux peintres et critiques d’art.   

Le 17 octobre 2024, le ministère des Affaires culturelles a annoncé que, Nadia Ghrab a fait don de la bibliothèque personnelle de son défunt mari au Centre national d’art vivant – Dar El Fen du Belvédère, une bibliothèque qui contient une riche collection de livres sur les arts plastiques, en français et en arabe.

I. B.

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