Le burnous est un long manteau en laine, sans manches, à capuche pointue, d’origine berbère ancienne. Typique des populations berbères, le célèbre philosophe Ibn Khaldoun appelait les Berbères en arabe «asḥaab al-baraanis» (les amis du burnous), ou «ceux qui portent le burnous», ce manteau est encore porté un peu partout en hiver en Afrique du Nord, et notamment en Tunisie.
Le nom burnous pourrait dériver du latin «burrus» qui désigne un pelage brun. «Le pays des Berbères commence là où les hommes portent du burnous et se termine là où on ne mange pas de couscous», dit encore Ibn Khaldoun pour identifier le Maghreb.
Le burnous est un vêtement plein de symboles, bien le porter est un art et celui qui le possède doit savoir le porter et le respecter, disent les séniors tunisiens, pour qui il doit faire preuve de sobriété et de maturité. Le burnous représente la paix, la pureté, la sagesse, l’autorité et l’équilibre.
Ce vêtement, très populaire au Maghreb, est tissé d’une seule pièce, possède un galon qui ferme la capuche et une large bande de tissu qui relie les deux côtés à hauteur de poitrine.
Tenue de tous les jours, le burnous est aussi un vêtement de cérémonie. Lors des célébrations de mariage ou de circoncision, les hommes arboraient fièrement leur burnous blanc.
Le burnous a des racines profondes dans l’histoire tunisienne, représentant une fusion des traditions arabes, berbères et ottomanes. «C’est un héritage laissé par nos ancêtres, un trésor inestimable que nous devons sauvegarder et protéger», explique un vendeur de vêtements traditionnels de la médina de Tunis. Il ajoute : «C’est l’une des robes traditionnelles les plus appréciées de notre pays, elle reflète l’authenticité de notre identité et notre attachement aux valeurs sociales et culturelles.»
Mais le burnous n’est pas seulement un symbole d’identité culturelle (telle la kachabya en Algérie) mais aussi un moyen de défense contre les rigueurs de l’hiver. Son design complexe et sa variété de couleurs reflètent la richesse de la culture locale, tandis que les détails artisanaux témoignent du savoir-faire des tisserands tunisiens.
La production de burnous implique souvent des artisans locaux qualifiés, préservant ainsi les traditions de tissage et de production. Cela préserve non seulement l’artisanat local, mais contribue également à l’économie durable de la communauté.
Traduit de l’italien.
Source : Ansamed.
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