La Tunisie a jusqu’à présent délivré 93 certificats d’origine dans le cadre de l’Accord sur la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour exporter des produits chimiques et agroalimentaires et des machines semi-automatiques vers plusieurs pays africains.
Parmi ces pays le Cameroun, le Ghana, la Tanzanie et Maurice, a indiqué directeur chargé de la coopération économique et commerciale avec l’Afrique au ministère du Commerce et du Développement des exportations Bochra Lejmi, dans une déclaration à l’agence Tap, ajoutant que les produits chimiques exportés vers ces pays comprennent la résine, les engrais, la chaux vive et la chaux hydratée, ainsi que des produits agroalimentaires comme le fromage et la moutarde.
Le certificat d’origine, considéré comme un élément clé pour l’entrée en vigueur effective de l’accord, permettra aux entreprises exportatrices de bénéficier des réductions de droits de douane qui doivent être levées à partir du 1er janvier 2026.
La Tunisie, qui a rejoint l’initiative de commerce guidé lancée le 7 octobre 2022 par le secrétariat de l’accord de la Zlecaf, est l’un des 8 premiers pays africains (Egypte, Ghana, Cameroun, Rwanda, Kenya, Tanzanie et Maurice) à se préparer à lancer la Zlecaf dans le cadre de cette initiative.
L’accord de la Zlecaf est entré en vigueur en mai 2019. Il a été ratifié par la Tunisie le 7 août 2020. Il s’agit de l’un des projets phares de l’Union africaine (UA) visant à intensifier la coopération Sud-Sud pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique, conformément à l’Agenda 2063 de l’UA.
Il vise également à consolider les relations commerciales entre les 55 États membres de l’UA, sur un marché de plus de 300 millions de consommateurs et de 3 400 milliards de dollars de commerce annuel.
Il vise aussi à lever les barrières douanières à la libre circulation des biens et services entre les pays africains.
Selon les données du Centre de promotion des exportations (Cepex), le potentiel inexploité de l’Afrique pour les exportateurs tunisiens est estimé à environ 1,2 milliard de dollars : 61% en Afrique du Nord (754 millions de dollars), 22% en Afrique de l’Ouest (environ 270 millions de dollars) et 8% en Afrique de l’Est (94 millions de dollars).
D’après Tap.