Grâce aux recherches et études de l’Institut national des sciences et technologies de la mer (INSTM), la Tunisie a réussi à valoriser certaines espèces envahissantes comme le crabe bleu, en les transformant en une ressource économique.
C’est ce qu’a déclaré le PDG de l’INSTM, Hechmi Missaoui, lors d’une conférence, vendredi 12 juillet 2024, organisée à l’occasion du centenaire de l’Institut.
Apparu sur les côtes tunisiennes il y a quelques années, le crabe bleu est devenu un véritable fléau tant pour les pêcheurs que pour la faune marine. Les études de l’INSTM, qui ont proposé des solutions pour minimiser ses dégâts, ont pu transformer cette menace en un produit local comestible et exportable, a-t-il expliqué.
Evoquant l’histoire de l’INSTM, Missaoui a rappelé que l’organisme, fondé en 1924, avait pour mission de mener des recherches sur certaines espèces marines comme les étoiles de mer, le thon rouge et les anguilles, ajoutant que cette mission s’est par la suite élargie à d’autres domaines d’intervention, telles que la pollution et la surexploitation des ressources halieutiques, afin de suivre le rythme des changements sociodémographiques, technologiques et environnementaux.
Il a également souligné que l’Institut réalise un inventaire annuel des ressources halieutiques, dans le but d’optimiser la gestion de ces ressources, qu’elles soient traditionnelles ou envahissantes.
L’Institut avait installé des cages pour réduire les dégâts causés par le crabe bleu, évaluer le stock et mener une étude socio-économique sur son exploitation.