Energies renouvelables en Tunisie | Impliquer startups et citoyens    

Et si l’Etat permettait aux startups d’installer des panneaux solaires sur les toits des habitations de manière à soulager les citoyens et à assurer un gain pour l’État ? Il explique ici cette proposition dans le domaine des énergies renouvelables.

Abdelkader Slama

Ma proposition est inspirée d’expériences réussies dans plusieurs pays développés, où les startups sont encouragées à investir dans l’installation de panneaux solaires sur les toits des habitations à travers des contrats d’exploitation de longue durée (dépassant les 25 ans). Le propriétaire du logement bénéficie ainsi d’une consommation d’électricité gratuite, tandis que le surplus est revendu à la Société tunisienne d’électricité et de gaz (Steg), générant un revenu rentable pour l’entreprise investisseuse.

Je me demande pourquoi un modèle similaire ne pourrait pas être appliqué dans notre pays, d’autant plus que nous jouissons d’un ensoleillement abondant tout au long de l’année.

Par ailleurs, de nombreux citoyens se plaignent du coût élevé de l’électricité. Un tel projet pourrait considérablement alléger la facture énergétique des ménages, surtout si l’on considère que des initiatives similaires ont réussi dans des pays bien moins ensoleillés que le nôtre.

Le programme actuel en vigueur dans notre pays ne répond pas aux ambitions d’une telle idée, qui nécessiterait une simplification des démarches administratives pour permettre aux jeunes et aux startups d’y accéder. Les lourdeurs bureaucratiques ne doivent pas constituer un obstacle à l’innovation. Nous vivons une crise énergétique coûteuse pour l’État en devises étrangères, ce qui fait de cette proposition une opportunité précieuse à saisir.

Des expériences similaires ont prouvé leur efficacité dans des pays moins ensoleillés que le nôtre, ce qui rend cette idée non seulement logique, mais également urgente à appliquer à l’échelle nationale.

En tant que citoyen concerné, je souhaite porter cette suggestion à l’attention des responsables et de l’opinion, afin qu’elle puisse faire l’objet d’un débat public et, pourquoi pas, être mise en œuvre dans un avenir proche, au vu de ses retombées positives pour les citoyens, l’Etat et les entreprises émergentes.

L’État pourrait envisager de lancer ce projet à titre expérimental, en partenariat avec des familles démunies à l’échelle nationale, pendant une période de trois ans. Un bilan pourrait ensuite être réalisé afin d’évaluer les résultats et envisager une généralisation progressive.

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