Le crédit agricole ne doit pas rester l’apanage d’une seule banque, la BNA en l’occurrence, estime Mohamed Loukil, Pdg du groupe Socoopec.
Par Wajdi Msaed
Mohamed Loukil, Pdg de la Société de coopération économique (Socoopec), a présenté, lors d’un point de presse, lundi dernier, son entreprise, pionnière en matière de distribution et de commercialisation des équipements et pièces de rechange agricoles, qui expose actuellement au Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (Siamap), dont la 12e édition se tient du 28 octobre au 1er novembre 2015, au Palais des expositions au Kram (banlieue nord de Tunis), avec la participation de près de 200 exposants tunisiens et 60 étrangers provenant de 17 pays arabes, européens et américains.
Ce salon offre aux agriculteurs l’occasion de découvrir les dernières nouveautés en matières de techniques de production, de matériels, d’équipements et de recherche et innovation, a souligné M. Loukil, en insistant sur l’importance de cette manifestation organisée tous les deux ans à l’initiative de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap).
Conférence de presse du Pdg de la Socoopec.
Le crédit fournisseur
Le groupe Socoopec a vu le jour en 1962. Il compte actuellement 6 filiales et emploie 650 personnes, dont 250 cadres de direction, ingénieurs et techniciens.
«Nous sommes conscients de l’importance de notre contribution au développement du secteur agricole en Tunisie et nous avons su, au fil des années, imposer notre professionnalisme dans ce domaine en mettant à la disposition de l’agriculteur tunisien un ensemble complet de matériels, produits et services rendus indispensables par l’agriculture moderne», a expliqué M. Loukil.
Pour le Pdg de la Socoopec, la réussite du secteur agricole repose sur trois principaux piliers: des exploitations de vaste superficie, une bonne pluviométrie et un matériel approprié. «C’est pour cette raison, a-t-il indiqué, que nous essayons d’accorder à l’agriculteur les facilités pour l’acquisition des matériels dont il a besoin, notamment un crédit fournisseur dont le remboursement est échelonné sur 3 ou 4 ans, selon des critères bien précis et avec un autofinancement ne dépassant pas l40%».
Dans ce contexte, M. Loukil a mis l’accent sur l’importance du crédit agricole qui ne doit pas être l’apanage d’une seule institution bancaire, en l’occurrence la Banque nationale agricole (BNA). Toutes les banques doivent être autorisées à en accorder afin d’aider l’agriculteur à surmonter les difficultés qu’il rencontre dans ce domaine, a estimé M. Loukil.
Succursale de la Socoopec à Megrine.
Une stratégie de proximité
En réponse aux questions des présents, le Pdg de la Socoopec a indiqué que les rapports de son groupe avec l’agriculteur ne se limite pas à une simple relation fournisseur-client. «Nous jouons aussi le rôle de conseiller, car la réussite de nos clients est aussi la nôtre», a-t-il souligné, faisant remarquer que Socoopec dispose, actuellement, de 8 succursales dans différentes régions, notamment Gafsa, Jendouba, Sidi Bouzid, Kairouan… Ce nombre sera porté à 10 en 2016. «Car nous essayons d’être toujours aux côtés de l’agriculteur et près de lui, pour lui proposer le meilleur de nos services», a encore affirmé M. Loukil.
La Socopec pense-t-elle exporter ses services? Le Pdg de la société préfère donner la priorité à la satisfaction des besoins des agriculteurs tunisiens. «Nous n’arrivons pas à satisfaire ces besoins et la production tunisienne est trop sollicitée à l’étranger, mais faute de main d’œuvre qualifiée, nous n’arrivons pas à concrétiser les extensions que nous projetons réaliser», a expliqué le Pdg de la Socoopec, dont la part dans le marché local des tracteurs représente entre 40 et 50%.
Donnez votre avis