La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), en la personne de son 1er vice-président Jürgen Rigterink, a fait une présentation plutôt positive de la Tunisie, en évoquant ses réalisations et sa perception par les investisseurs, en marge du Forum tuniso-britannique tenu le 22 octobre 2019 à Londres.
Synthèse et traduction de l’anglais par Amina Mkada
La Berd a passé en revue ses activités dans la région sud et de l’est de la Méditerranée (Semed), son plus grand marché actuellement avec plus de € 2 milliards investis chaque année (environ 6,3 milliards DT).
En Tunisie, et depuis l’ouverture de son bureau en 2012, la Berd a financé des projets pour in montant d’environ € 900 millions (2,8 milliards DT), bénéficiant essentiellement aux PME du secteur privé.
Programme de soutien et de conseil financiers
La Berd, toujours selon Rigterink, est la seule institution financière internationale en Tunisie qui puisse aujourd’hui financer en dinars tunisiens, et rechercher des financements inférieurs à € 1 million (3,1 MDT), que ce soit par l’intermédiaire de ses banques partenaires, d’institutions de crédit-bail, et/ou de micro-finance, ou encore directement.
Ce soutien financier à la Tunisie est complété par le programme de conseil de la Berd à l’intention des petites entreprises, dont près de 200 nouvelles PME sont soutenues chaque année, ce qui en fait son 2e marché ASB (programme Conseil aux PME) sur l’ensemble de ses pays d’intervention.
Rigterink poursuit sa présentation en mettant l’accent sur les 3 raisons pour lesquelles la Berd s’intéresse à la Tunisie, la 1ère étant les élections de 2019 qui ont renforcé la position de notre pays , en tant que modèle de transition démocratique pour le monde arabe. Il insiste sur le fait que cela peut contribuer à attirer les investissements étrangers, affirmant qu’il existe un lien étroit entre les institutions démocratiques, le respect de l’Etat de droit, et la prévisibilité du climat de l’investissement.
La 2e motivation de la Berd en Tunisie est l’amélioration des fondamentaux macroéconomiques, grâce au rôle joué par la Banque centrale de Tunisie (BCT), notamment son gouverneur, Marouane El Abassi, et plus précisément la politique monétaire adoptée par sa gouvernance : hausse du taux d’intérêt à 3 reprises en moins d’un an et demi, ce qui a permis de maîtriser l’inflation, entre autres.
Des opportunités d’investissement pointent à l’horizon
La 3e motivation et la plus importe selon Rigterink, ce sont les opportunités d’investissement qui pointent à l’horizon, telles que l’énergie, où la Tunisie entreprend un important programme d’énergies renouvelables avec le secteur privé.
A ce sujet, il déclare travailler en étroite collaboration avec le ministère de l’Énergie depuis 3 ans, et avoir contribué au programme solaire actuel de 500 MW, pour lequel la Tunisie a reçu un soutien fort de promoteurs internationaux très réputés. Ce qui représente un fantastique vote de confiance envers l’économie tunisienne et les perspectives du pays, et qui se répercutera sur les PPP (partenariats publics-privés) prévus dans le secteur des infrastructures, a conclu Rigterink.
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