Depuis l’apparition de la pandémie Covid-19, la nanotechnologie est en train de prendre une place de plus en plus importante dans la prévention et le traitement des infections microbiennes.
Par Dr Mounir Hanablia *
C’est ainsi qu’un enduit associant des nanoparticules de cuivre à des polymères sera ainsi bientôt lancé sur le marché mondial. Sa caractéristique est d’empêcher la fixation des virus, en particulier le Sars-Cov 2. Ainsi le risque de contamination sera nettement amoindri lors des gestes de la vie quotidienne ou sur les lieux du travail.
Evidemment ce sont les établissements de santé qui devraient en profiter en premier lieu, suivis sans doute des maisons de retraite, et des administrations publiques.
Par ailleurs, la recherche usant la nanotechnologie menée par le Centre Helmholtz de recherche sur les infections, en Allemagne, permet désormais le conditionnement sous une forme intraveineuse d’un antibiotique anti staphylococcique extrêmement puissant, la mupirocine, jusque-là commercialisée sous forme de pommade, le Bactroban.
C’est une découverte importante parce que la moitié des patients décédés dans les hôpitaux d’une forme grave de Covid-19 l’ont été après une surinfection bactérienne résistante à tous les antibiotiques. La nano-mupirocine administrée par voie intraveineuse s’est non seulement révélée efficace contre les staphylocoques et les gonocoques poly-résistants, mais la nano particule elle-même, composée d’une coquille à l’intérieur de laquelle baigne le principe actif dans de l’eau (liposome), ne devrait provoquer que très peu de résistances, puisque son principe actif n’entre en contact qu’avec les cellules cibles.
Ce procédé permet en outre de moduler avec exactitude la dose de médicament délivrée, et amoindrit donc considérablement le risque toxique. Cette nouvelle molécule devrait donc diminuer significativement les décès dus aux infections nosocomiales, dans le monde, qui constituent un problème de plus en plus préoccupant.
* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.
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