D’après le gouverneur de Béja, Mohsen Moez Mili, la ville de Medjez El Bab a connu, il y a une semaine, l’arrivée de 9 techniciens italiens, dans le cadre d’une mission professionnelle, qui n’ont pas été mis en quarantaine sanitaire obligatoire de 14 jours, violant ainsi les mesures exigées par le gouvernement dans le cadre du plan national de lutte contre le coronavirus. Mais avec l’approbation de celui-ci…
Ils sont hébergés dans un hôtel de la délégation, raconte-t-il, et se rendent, quotidiennement, dans une usine de transformation de tomates pour y superviser de nouvelles machines acquises, et ce, après s’être isolés pendant 2 jours seulement.
Relayé par Mosaïque FM, M. Mili a indiqué que les techniciens italiens sont arrivés en Tunisie à bord d’un avion privé, après avoir obtenu les autorisations requises, ajoutant qu’un hôtel leur a été réservé, «tout en prenant les mesures préventives nécessaires». Manifestement toutes les mesures… sauf la plus importante.
Le gouverneur a, par ailleurs, assuré que les techniciens ont effectué, juste avant leur vol, des tests de dépistage de Covid-19 en Italie qui se sont avérés négatifs,. Une fois en Tunisie, ils ont été soumis à d’autres tests, a-t-il ajouté, et n’ont quitté l’hôtel qu’après la sortie des résultats confirmant leur bon état de santé.
Il a, d’autre part, assuré qu’ils ne quittent l’hôtel que pour se rendre à l’usine où ils ne sont pas en contact avec des agents, «puisqu’ils ne font que superviser le nouveau matériel».
Il a également souligné que toutes les parties concernées (ministères et directions centrales et régionales) en sont au courant et que le gouvernorat dispose de toutes les autorisations nécessaires à cet effet.
«Ces mesures exceptionnelles ont été prises afin de ne pas suspendre les activités de l’établissement industriel en question, qui est une institution vitale et au sommet de la production», a-t-il justifié, précisant que les procédures pour faire entrer de nouvelles machines avaient été entamées avant la crise du coronavirus et que celles-ci avaient coûté environ 15 millions de dinars.
Est-ce que cela signifie qu’un test de dépistage négatif est suffisant pour s’assurer que le sujet ne porte pas le virus ? Si oui, pourquoi contraindre les ressortissants tunisiens rapatriés à supporter de longues journées de quarantaine ? Et si la réponse est non, alors il serait difficile de justifier une telle prise de risque après tous les sacrifices économiques faits par le pays pour endiguer l’épidémie.
Puis dans tous les cas, cela viole visiblement le principe de l’égalité, et nous rappelle forcément l’affaire Mongi Marzouk.
C. B. Y.
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