Alors qu’un nouveau gouvernement vient d’être nommé, la Tunisie fait face à de grandes difficultés économiques. L’Etat a besoin d’argent frais, mais les banques, fautes de liquidités suffisantes pour le marché, ne sont pas très ouvertes à l’idée de leur apporter les sommes demandées. Cependant, un domaine fait naître un peu d’espoir : la digitalisation. En effet, les nouvelles technologies représentent une partie du futur de l’Afrique du Nord, qui accuse encore un retard dans ce domaine.
Par Meriem Majdoub
La crise sanitaire a tout bouleversé
Bien avant le Covid-19, nous vivions déjà dans un monde où la globalisation prenait de plus en plus d’espace, dans les économies régionales. Mais la crise sanitaire a accéléré ce processus et a permis de brasser à nouveau les cartes, ouvrant la porte à de nouvelles opportunités. On a bien vu ces changements sur les marchés financiers, alors que le cours du Bitcoin s’est envolé à la hausse sur une longue période de temps, devenant une valeur sûre, tout au long de la crise. La transformation est profonde, et ceux qui positionneront leurs pièces sur l’échiquier rapidement, pourraient bénéficier de nombreux avantages.
Qui dit changement, dit réformes. C’est ainsi qu’il faut envisager la sortie de crise. Il faut recréer des bases qui permettront de relancer l’économie des pays de l’Afrique du Nord. La Tunisie n’a pas vraiment le choix, puisque le coronavirus a accéléré les différents problèmes auxquels le pays faisait déjà face. Les confinements ont perturbé les chaînes de distribution, les exportations ont beaucoup baissé et le tourisme s’est volatilisé presque entièrement. Le tout a créé une des plus grandes récessions dans la région, depuis plus de trente ans. Il faut dorénavant trouver des solutions aux problèmes de croissance économique faible et d’une offre, sur le marché du travail, à un niveau inquiétant.
Digitalisation et modernisation de l’économie
L’industrialisation traditionnelle n’est plus la solution numéro un, aux problèmes du pays et de la région. Il est temps de regarder vers le futur et de rediriger l’économie vers la digitalisation, en utilisant au maximum les nouvelles technologies disponibles, pour ce faire. Le travail d’aujourd’hui ne devrait plus exiger des efforts physiques importants, mais plutôt une augmentation de la production efficace, par l’ajout d’outils industriels, tels que des robots et logiciels de gestion. Il est crucial de faire le pas vers demain, dès maintenant, car les pays européens et étrangers recherchent de nouvelles alliances fortes, pour le long terme, avec les industriels des pays qui pourront leur offrir un maximum de rendement.
Nous sommes donc entrés dans l’ère des nouvelles technologies, qui remplace celle de la main d’œuvre bon marché. Les entreprises qui offriront des produits utilisant l’automatisation et l’impression 3D dans leurs usines, seront celles qui pourront accueillir le plus grand nombre de clients. La robotisation n’est plus considérée comme un luxe en industrie, mais une nécessité qui permettra aux détenteurs de croître, tout en obligeant les autres à disparaître, et ce, très rapidement. Nier le besoin de se tourner vers une économie digitalisée viendrait accentuer les problèmes économiques de la Tunisie, possiblement à un point de non-retour. Il faut ouvrir nos yeux et se mettre au travail le plus rapidement possible. L’opportunité est bel et bien là, mais pour un temps limité.
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