Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, mardi 5 avril 2022, à propos de la série télévisée ramadanesque « Baraa » (Innocence), diffusée sur la chaîne tunisienne Al-Hiwar Ettounsi et qui traite du thème de la polygamie et du «zawaj ôrfi», le mariage coutumier, le Parti destourien libre (PDL) estime que cette œuvre de fiction constitue «une atteinte à la dignité de la femme» que la Tunisie n’a pas connue depuis son indépendance, grâce à la promulgation de la Code de statut personnel (CSP).
«La polygamie et le mariage coutumier sont considérés en Tunisie comme des délits, dont les auteurs, selon le CSP, sont condamnés à la prison et à l’annulation du mariage», rappelle le PDL, en ajoutant que «ces questions sont réglées depuis 1956, et l’interdiction de ces pratiques fait partie des droits acquis de la femme tunisienne, et il n’y a aucun moyen de les renverser ou de les remettre en discussion.»
Cependant, le PDL ne perd pas de vue que «la série a mis le doigt sur des phénomènes qui existent dans la société depuis que la Confrérie a pris le pouvoir en Tunisie après 2011», par allusion au parti islamiste Ennahdha, et fait porter à l’Etat «la responsabilité juridique et politique de la pénétration de la pieuvre des associations affiliées à la Confrérie des Frères musulmans qui prospèrent dans le pays pour endoctriner les jeunes et les femmes et les persuader de renier le CSP et de combattre le modèle de société tunisien».
Le PDL dénonce, par ailleurs, «le laisser-aller des autorités au cours de la dernière décennie noire face aux abus qui se sont multipliés dans ce domaine et menacent la structure de la société tunisienne».
Pour le parti de Mme Moussi, qui est très mobilisé dans la lutte contre l’islam politique depuis sa création, considère que «les scènes montrées dans la série sont autant d’avertissements pour les femmes tunisiennes afin qu’elle prennent conscience de l’humiliation qui les attend avec la montée des forces obscurantistes aux postes de décision».
I. B.
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