L’UGTT a organisé une cérémonie de recueillement au cimetière Jellaz de Tunis, à l’occasion de la commémoration du 49e anniversaire du décès d’Ahmed Tlili.
Ahmed Tlili, un des fondateurs de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), est décédé, le 25 juin 1967, à l’âge de 50 ans, suite à des soucis de santé. Il a été enterré au carré des dirigeants historiques au cimetière du Jellaz.
Ahmed Tlili a activement participé, aux côtés de Farhat Hached, à la constitution de l’Union des syndicats du Sud, pour défendre les ouvriers des mines de Gafsa, sa ville d’origine. Ce qui lui a valu plusieurs séjours en prison décidés par les autorités du protectorat français.
Cofondateur de l’UGTT, en 1946, Ahmed Tlili est devenu, après l’indépendance, trésorier et membre du bureau politique du Néo-Destour, le parti nationaliste fondé par Bourguiba, entre 1954 et 1963, et secrétaire général de l’UGTT de 1956 à 1963. Il a été aussi membre de la première Assemblée constituante de 1956 à 1959.
Ce dirigeant syndical et militant politique a lutté en faveur des droits de l’Homme, en s’opposant à l’autoritarisme et au culte de la personnalité de l’ancien président Bourguiba, avant de partir en exil en France, en 1965.
Deux ans après, sa santé s’est dégradée et il a rendu l’âme dans un hôpital à Paris, le 25 juin 1967.
Houcine Abassi, secrétaire général de l’UGTT, dépose une gerbe de fleurs sur la tombe d’Ahmed Tlili.
Les dirigeants de l’UGTT, des activistes de la gauche tunisienne et des membres de la famille d’Ahmed Tlili, se sont recueillis sur sa tombe. Ils se sont ensuite recueillis sur les tombes du secrétaire général du Néo-Destour assassiné, Salah Ben Youssef (1907-1961), et des dirigeants de gauche Chokri Belaïd (1964-2013) et Mohamed Brahmi (1955-2013), assassinés par des extrémistes religieux.
Y. N.
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