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Gabès : Les médecins se mobilisent après l’arrestation de leur collègue

Des médecins ont protesté, vendredi, devant le tribunal de Gabès, pour dénoncer les poursuites engagées contre l’un de leur collègue. Leur syndicat appelle à changer la loi.

Dr Habiba Mizouni, secrétaire générale du Syndicat des médecins, médecins dentistes et pharmaciens hospitalo-universitaires (SMMDPHU) a, dans un post publié hier sur sa page Facebook, exprimé, au nom de ses collègues, son indignation après la mise en détention d’un médecin, accusé de faute médicale ayant entraîné la mort d’un patient à l’hôpital de Gabès, et appelé à l’unité de la profession et à la mobilisation en faveur du changement des textes de loi et de la protection des praticiens.

«Ce soir, un collègue partage une cellule de prison avec des criminels et des voyous. Ce soir, des terroristes circulent en toute liberté, impunis dans le pays. Ce qui se passe contre notre collègue à Gabès est scandaleux et inacceptable», a notamment écrit Dr Mizouni. Elle ajoute : «Nous avons exprimé notre soutien à notre collègue. Il est, cependant, urgent aujourd’hui, d’introduire dans le droit tunisien la notion de l’aléa thérapeutique et de l’accident non fautif. Nous devons être solidaires. Il y va de la sécurité de tous, de l’avenir de la médecine et de la santé des Tunisiens. L’affaire de notre collègue est celle des praticiens de tout âge et de tous les secteurs. Nous devons user de tous les moyens pour faire des pressions légitimes».

Dr Mizouni a rappelé qu’une commission a été déjà mise en place, il y a un an, sous la présidence de Dr Faten Tinsa, pour plancher sur le changement de la loi, et appelé, au nom de ses collègues, à la libération immédiate du médecin mis en détention depuis hier.

Rappelons que les médecins relevant de l’Ordre des médecins de Gabès ont protesté, vendredi 3 février, devant le tribunal de Gabès où leur collègue, Dr Slim Hamruni, a été entendu à propos d’une erreur médicale qu’il aurait commis et qui aurait entraîné la mort de Tajouri Jabri, 60 ans, avant que le juge d’instruction n’émette un mandat de dépôt à son encontre.

Z. A. 

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