Amina Fakhet à Carthage le 7 août 2004.
Amina Fakhet, annoncée par la rumeur au Festival de Carthage, ne se produira pas, cet été, sur la scène du théâtre romain. Et voici les raisons…
Par Hassen Mzoughi
Le retour d’Amina Fakhet au chant semblait une affaire définitivement classée puisque tous les artistes supposés proches des Ben Ali ont été interdits de festivals. Par simple décision administrative.
Ce temps est passé. Mais on ne sait s’il faut s’en réjouir, ou si le retour aux commandes des apparatchiks du RCD, l’ancien parti au pouvoir, pousserait plutôt au doute, car le flou règne partout, y compris dans le secteur culturel.
Si des artistes ont vite retrouvé une liberté de mouvements comme Lotfi Bouchnak, d’autres chanteurs «pestiférés» ont à leur tour repris du service. Dont notamment la grande Amina Fakhet, annoncée par certaines sources, de retour au Festival Carthage cet été.
La «rumeur» insistante indique que l’affaire aurait capoté pour «une simple humeur d’agent». L’agent de la chanteuse – il affirme disposer d’un projet de grands spectacles – n’aurait pas apprécié que son habilitation (accréditation) auprès du ministère des Affaires culturelles et des festivals publics ait été repoussée à septembre, soit à la fin de la saison des festivités.
Certains évoquent des suspicions de favoritisme. Voire de liste d’accréditations entachée de «contreparties».
Amina Fakhet aurait retiré son accord en soutien à son agent.
Qui est derrière ce «contretemps»? Cherche-t-on à empêcher le retour d’Amina Fakhet à Carthage? Y a-t-il parmi ces «pestiférés» des artistes «bon pour le service» et d’autres «condamnés à perpétuité»?
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