Un jihadiste tunisien, arrêté en Syrie, a indiqué que la « troïka », en collaboration avec la Turquie, facilitait le départ des jeunes tunisiens dans les zones de conflits.
Saber Mohamed Ali, qui racontait son parcours de jihadiste dans un entretien avec la chaîne émiratie Akhbar Al-An, a précisé qu’au temps de la « troïka », l’ancienne coalition gouvernementale conduite par le parti islamiste Ennahdha (janvier 2012-janvier 2014), il était facile de rejoindre l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daech) en Syrie. «Toutes les portes étaient ouvertes, le recrutement et l’envoi au jihad étaient faciles», a-t-il assuré.
Il a expliqué s’être d’abord rendu en Libye puis en Turquie où il a rencontré un Tunisien à l’aéroport d’Istanbul, qui, aidé par un homme se présentant comme policier turc, lui a facilité la traversée vers la Syrie.
«A ce moment là, la Tunisie était gouvernée par les Frères musulmans (traduire : le parti islamiste Ennahdha) et il était alors facile de quitter le pays pour faire le jihad», a-t-il dit, en ajoutant que les jihadistes de Raqqa sont coincés en Syrie et craignent de rentrer dans leur pays d’origine où ils ne sont pas les bienvenus.
Y. N.
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